dimanche 29 mars 2009

Les temps et les rythmes de la liturgie




Les temps et les rythmes de la liturgie
(en insistant plus particulièrement sur la Semaine Sainte).


Quelques notes d'un enseignement donné à la paroisse du Sacré Coeur de Bordeaux, le 28 mars 2009 sur la richesse des temps liturgiques , leur spécificité , leur grâce propre ,en prenant plus le temps pour développer la semaine Sainte , comment aider les paroissiens à vivre la semaine sainte avec fruits.

Préambule
Il m’a été demandé de parler du temps et des rythmes de la liturgie en insistant plus particulièrement sur la semaine sainte, sur la richesse des temps liturgiques, ce que je vais essayer de faire, prendre le temps de vous parler du temps, selon Dieu, selon le Christ, selon ce que nous offre l’Eglise, heure après heure, jour après jour (c’est la liturgie des heures), semaine après semaine, (la semaine et le dimanche), tout au long du temps liturgique.

Introduction
L’existence humaine est rythmée par des jours de travail et des jours de fête, des temps de loisirs, des temps de retrouvailles, des temps d’évasion, des temps de vacances, des temps qui coupent le rythme des habitudes quotidiennes. C’est cette succession de temps différenciés qui donne souffle ou redonne souffle à la vie, qui réenchante la fie, qui ouvre un avenir, une espérance.

C’est sur cette succession de temps où nous nous livrons à diverses activités que se greffe le temps liturgique. Il n’est pas une notion, mais, il est vie. Il donne un espace vital à l’Esprit Saint qui est présent dans la vie quotidienne du chrétien. C’est pourquoi on comprend mieux le temps liturgique en le vivant qu’en le parlant.

Le temps cosmique où se déroule l’histoire de l’humanité est le temps de Dieu, de même que l’espace et tout être appartient à Dieu. Le temps liturgique est le « temps de Dieu », mais en Jésus-Christ. C’est seulement dans le Christ que l’homme vit, car c’est lui, le Seigneur, qui structure et oriente l’histoire . C’est ce que nous proclamerons au début de la veillée pascale : « A LUI, LE TEMPS »

1. Le Christ, hier et aujourd’hui,
2. commencement et fin de toutes choses,
3. Alpha
4. et Oméga;
5. à lui, le temps
6. et l’éternité,


Magnifique petite phrase qui est un petit credo sur la Seigneurie du Christ, homme et Dieu. A lui le Temps, à lui, l’éternité.

Le drame de notre civilisation sécularisée est qu’elle n’a plus le temps, tout simplement, parce qu’elle n’a plus la référence a-temporelle qu’est Dieu. Sans référence fondamentale au principe du temps, on perd son temps, on ne sait plus comment l’orienter, à partir de qui et de quoi l’orienter. On ne sait plus ce qui est important, ce qui vaut la peine de prendre le temps, et ce qui ne vaut pas la peine de perdre son temps.

La liturgie par son rythme, évangélise notre vie, et la recentre sur l’essentiel. N’est-il pas étonnant de voir d’ailleurs que les visages les plus épanouis sont ceux des moines et des moniales dont le temps est tant compté, tant « saccadé », temps rythmé ! Alors que la quête de l’homme contemporain est de sans cesse rechercher du temps pour lui, le moine ou la moniale choisit de donner son temps pour Dieu, et de le redonner heure après heure, jour après jour, année après année. On est aux antipodes, mais on voit aussi le résultat, le fruit : le stress d’un côté et une certaine sérénité de l’autre. Je suis toujours impressionné par la rencontre avec de vieux moines ou de vieilles religieuses qui ont été comme façonnés par des rythmes très strictes, pacifiés par ces temps sans cesse redonnés, au prix d’un combat contre eux-mêmes. La paix qui inonde leur visage est un signe qui ne trompe pas.

Dans la vie humaine, il y a des événements qui font vivre, qui donnent du goût, de l’élan à la vie : un mariage, une naissance, des retrouvailles, un rassemblement (Les JMJ). On y pense avant, on est tendu vers cet événement futur. Au moment où ils sont vécus, toute autre préoccupation disparait. Et après, le cœur et la mémoire sont habités par cet événement.

C’est sur cette expérience humaine que se greffe l’expérience liturgique. L’événement qui fait vivre, par excellence, c’est la résurrection du Christ. Il suffit de lire les évangiles, les disciples d’Emmaüs. Ils étaient abattus, ils repartent vers Jérusalem, aussitôt ; ils ont oublié leur tristesse. La Pentecôte : les disciples avaient peur, ils étaient enfermés. Après le violent coup de vent et l’intervention mystérieuse des langues de feu, Ils sortent et proclament les merveilles de Dieu. L’Ecriture est pétrie de ces événements qui font vivre, qui font revivre, qui dynamisent la vie, parce qu’ils sont l’irruption de la vie de Dieu dans la vie des hommes, l’irruption de l’éternité dans le temps, l’irruption de la vie venue d’ailleurs dans la mort. Ces irruptions de Dieu redonnent sens, réorientent l’existence vers leur authentique finalité, parce que l’existence se trouve comme re située dans la vérité de son être. Nous n’existons pas par nous-mêmes, nous n’existons pas pour nous-mêmes. Du coup, le temps qui nous est donné est un temps pour accueillir l’amour et le répandre. C’est cela la liturgie : l’accueil du don en vue du partage du don, en vue de la communion dans l’amour reçu.

C’est ce que nous entendons au cœur de chaque eucharistie : « ceci est mon corps pour vous ! », « ceci est mon sang pour vous et pour la multitude ». Le Christ se donne « pour nous », pour que notre existence ne soit pas autocentrée, mais décentrée de nous-mêmes. C’est la condition même de l’amour. Il n’y pas d’amour sans décentrement de soi ! Et l’irruption de Dieu dans la vie, l’irruption de l’éternité dans le temps, montre ce choix de Dieu pour nous ! « Puisque Dieu nous a aimé, nous devons nous aimer les uns les autres ».

I. Dans quel temps sommes-nous ?
1. Quel est le moment historique dans lequel nous vivons, au regard de notre foi ?


Les premières paroles de Jésus rapportées par l’évangéliste St Marc : « Le temps est accompli »
« Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée, proclamant l'Evangile de Dieu et disant:
"Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche: repentez-vous et croyez à l'Evangile." » (Marc 1, 15). Ce sont ces paroles que nous avons entendu le mercredi des cendres en recevant les cendres, qui sont signes de mort, le signe de la vie sans Dieu. Signe qui appelle le feu de la nuit pascal. Les cendres s’opposent au feu. Les cendres, c’est quand le feu est mort. Les cendres du mercredi des cendres annoncent deux feux. Le feu de la vigile pascal, mais aussi les langues de feu de la Pentecôte. La résurrection du Christ et le don de l’Esprit Saint.

Ces paroles au sujet de l’accomplissement des temps sont reprises par St Paul dans l’épitre aux Galates : « Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sujet de la loi, 5 afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l'adoption filiale ». (Galates 4, 4)

Dans les actes des apôtres, au moment de l’Ascension : « Etant donc réunis, ils l'interrogeaient ainsi: "Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël?" 7 Il leur répondit: "Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité. 8 Mais vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre." (Actes 1, 6-8) »

Dans les actes des apôtres, juste après la Pentecôte :
Non, ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez; ce n'est d'ailleurs que la troisième heure du jour. 16 Mais c'est bien ce qu'a dit le prophète: 17 Il se fera dans les derniers jours, dit le Seigneur, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Alors vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards des songes. 18 Et moi, sur mes serviteurs et sur mes servantes je répandrai de mon Esprit. 19 Et je ferai paraître des prodiges là-haut dans le ciel et des signes ici-bas sur la terre. 20 Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne le Jour du Seigneur, ce grand Jour. (Actes 2, 15 - 20)

Nous sommes dans les derniers temps, dans les derniers jours, nous sommes dans la plénitude du temps.

2. Que signifient ces paroles de plénitude des temps, d’accomplissement du temps ?

C’est le temps de la réalisation des promesses. Le temps de la réalisation du projet de Dieu. Le projet de salut de Dieu annoncé par les prophètes, préparé par toute l’histoire du salut dans l’Ancien Testament, est en train de se réaliser dans la personne et la vie du Christ. En lui, Dieu réalise tout ce qu’il a promis, tout ce qu’il désire pour l’homme, pour tous les hommes de tous les temps.

« Celui-ci est mon Fils bien aimé en qui j’ai mis tout mon amour, écoutez-le ». Ces paroles de la voix du Père résonnent au Baptême et à la Transfiguration, c'est-à-dire, au baptême, quand Jésus choisit de s’approcher et de s’unir au Peuple des pêcheurs ; et à la transfiguration, annonce de sa glorification, en présence de Moïse et d’Elie qui ont annoncé et préparé sa venue ; la loi et les prophètes, au moment où Jésus s’apprête à entrer dans la Gloire avec notre humanité.

Il est intéressant de voir comment le baptême de Jésus a été représenté sur les icônes orientales. Une plongée dans la mort, une plongée du Fils qui détruit la mort et le péché (le diable est mis sous ses pieds). Il y a très souvent un lien entre le baptême et la mort de Jésus et Jésus est représenté comme celui qui détruit la mort qui engloutit la mort et le péché.

Ces expressions bibliques « plénitude des temps », « derniers temps », « accomplissement du temps » disent que dans le Christ ressuscité, désormais, le salut est accompli, la communion entre Dieu et les hommes est accompli, dans le Christ ressuscité, notre humanité est en Dieu. Ils disent ce qu’une autre expression biblique dit très bien « les cieux sont désormais ouverts » . Les cieux s’ouvrent au Baptême, à la transfiguration, et bien sûre d’une manière éminente à la résurrection, à tel point qu’apparaissent des hommes vêtus de blanc, des hommes venus du ciel : les anges. La communication est rétablie entre le ciel et la terre, entre Dieu et les hommes : dans le Christ ressuscitée l’alliance nouvelle et éternelle est scellée.

II. Le temps liturgique, le temps de l’Esprit, le temps de l’Eglise, le temps de l’ « économie sacramentelle ».

CEC 1076. Par sa venue, et elle ne cesse pas, l'Esprit Saint fait entrer le monde dans les "derniers temps", le temps de l'Eglise, le Royaume déjà hérité, mais pas encore consommé:

Le don de l'Esprit inaugure un temps nouveau dans la "dispensation du Mystère": le temps de l'Eglise, durant lequel le Christ manifeste, rend présent et communique son oeuvre de salut par la Liturgie de Son Eglise, "jusqu'à ce qu'Il vienne" (1Co 11,26). Durant ce temps de l'Eglise, le Christ vit et agit désormais dans Son Eglise et avec elle d'une manière nouvelle, propre à ce temps nouveau. Il agit par les Sacrements (les mysteria) ; c'est cela que la Tradition commune de l'Orient et de l'Occident appelle "l'Economie sacramentelle"; celle-ci consiste en la communication (ou "dispensation") des fruits du Mystère pascal du Christ dans la célébration de la liturgie "sacramentelle" de l'Eglise.

Nous connaissons tous ce mot de « sacrement », les 7 sacrements. En bonne théologie classique, le sacrement est un signe visible d’une réalité invisible. Mais, d’où vient ce mot de sacrement ?
C’est la traduction latine (sacramentum), d’un mot grec (mysterion), mystère.

Le temps liturgique est le temps de la dispensation du mystère.

Dans le CEC, aux n° 514, il est dit « toute la vie du Christ est mystère », au n° 515, son humanité apparait ainsi comme le « sacrement », c'est-à-dire le signe de sa divinité et du salut qu’il apporte. Et au n° 517, toute la vie du Christ est mystère de Rédemption. La Rédemption nous vient avant tout par le sang de la Croix, mais ce mystère est à l’œuvre dans toute la vie du Christ.

Le mystère désigne donc une réalité très forte, non pas d’abord incompréhensible, mais une réalité tellement grande que l’on ne peut en faire le tour, qu’on ne peut saisir. C’est la réalité du Christ notre sauveur. Ce sont ses paroles et ses actions qui nous sauvent.

Ce qui a fait dire au Pape St Léon le Grand : « ce qui était visible en notre Sauveur est passé dans ses mystères » Cf CEC N° 1115. Ce qui signifie que ce qui se passait dans les actions et les paroles de Jésus (ce qui était visible), est passé dans les signes sacramentels de la liturgie.

C’est cela l’économie sacramentelle. C’est ce temps où l’on ne voit plus le Christ, mais on accède à lui et il accède à nous par les signes, les paroles et les actions de la liturgie.

D’où ce qu’écrit le concile vatican II, dans son 1° paragraphe sur l’année liturgique :
N° 102 Notre Mère la sainte Eglise estime qu'il lui appartient de célébrer l'oeuvre salvifique de son divin Epoux par une commémoration sacrée, à jours fixes, tout au long de l'année. Chaque semaine, au jour qu'elle a appelé "jour du Seigneur", elle fait mémoire de la résurrection du Seigneur, qu'elle célèbre encore une fois par an, en même temps que sa bienheureuse passion, par la grande solennité de Pâques.
Et elle déploie tout le mystère du Christ pendant le cycle de l'année, de l'Incarnation et la Nativité jusqu'à l'Ascension, jusqu'au jour de la Pentecôte, et jusqu'à l'attente de la bienheureuse espérance et de l'avènement du Seigneur.
Tout en célébrant ainsi les mystères de la Rédemption, elle ouvre aux fidèles les richesses des vertus et des mérites de son Seigneur ; de la sorte, ces mystères sont en quelque manière rendus présents tout au long du temps, les fidèles sont mis en contact avec eux et remplis par la grâce du salut.

III. Le mystère pascal, fondement et cœur de la liturgie sacramentelle et de l’année liturgique

Dans le CEC 1085, il est écrit : Dans la Liturgie de l'Eglise le Christ signifie et réalise principalement son Mystère pascal. Durant sa vie terrestre, Jésus annonçait par son enseignement et anticipait par ses actes son Mystère pascal. Quand son Heure est venue (cf. Jn 13,1 ; Jn 17,1 ), il vit l'unique Evénement de l'histoire qui ne passe pas: Jésus meurt, est enseveli, ressuscite d'entre les morts et est assis à la droite du Père "une fois pour toutes" (Rm 6,10 ; He 7,27 ; He 9,12 ). C'est un événement réel, advenu dans notre histoire, mais il est unique: tous les autres événements de l'histoire arrivent une fois, puis ils passent, engloutis dans le passé. Le Mystère pascal du Christ, par contre, ne peut pas rester seulement dans le passé, puisque par sa Mort il a détruit la mort, et que tout ce que le Christ est, et tout ce qu'Il a fait et souffert pour tous les hommes, participe de l'éternité divine et surplombe ainsi tous les temps et y est rendu présent. L'Evénement de la Croix et de la Résurrection demeure et attire tout vers la Vie.

Je ne sais pas si vous avais déjà pensé à ces formules de la prière liturgique qui reviennent quotidiennement dans la prière. Par Jésus-Christ, ton fils, QUI REGNE (au présent), avec toi et le Saint Esprit, MAINTENANT et POUR LES SIECLES DES SIECLES. (Union du maintenant de notre vie, l’aujourd’hui de la vie des hommes, à l’éternité – c’est ce que désigne l’expression « les siècles des siècles », par le Christ ressuscité)

Autrement dit toute prière (ou presque) s’adresse au Père, par Jésus-Christ, unique médiateur, entre le temps et l’éternité, entre l’humanité et la divinité, en raison de son incarnation et de sa résurrection.

Son incarnation : Le Verbe s’est fait chair : L’éternité rejoint le temps. Noël.
Sa résurrection et son ascension : Le Christ est ressuscité : notre humanité dans le Christ entre en Dieu. Le temps entre dans l’éternité. Pâques.

On comprend alors pourquoi il y a deux grands pôles dans l’année liturgique que sont les fêtes de Noël et Pâques, qui touchent profondément aux questions de temps.

L’année liturgique se déploye autour de deux grands pôles que sont Noël et Pâques, qui rappellent le mystère de notre salut. Noël fait mémoire de l’incarnation, la venue de Dieu dans l’humanité ; Pâques, le passage de notre humanité en Dieu, par la mort et la résurrection du Christ : le mystère pascal qui est au cœur de chaque célébration, au cœur de chaque jour (liturgie des heures) et de chaque semaine (dimanche). Chacune de ces grandes fêtes est précédée d’un temps de préparation, l’avent et le carême, et se déploie au-delà de la fête elle-même, par un octave : 8 jours de fêtes et le temps de Noël et le temps Pascal, qui dure 50 jours et s’achève à la Pentecôte, au jour qui inaugure les derniers temps.

Chaque jour, chaque heure, la liturgie de par le monde répète inlassablement : Vraiment, il est juste et bon de te rendre grâce TOUJOURS et en tout lieu !

IV. LA SEMAINE SAINTE ET LE TRIDUUM PASCAL

Pendant la semaine Sainte, l’Eglise célèbre les mystères du Salut accomplis par le Christ durant les derniers jours de sa vie terrestre, à partir de son entrée messianique à Jérusalem.

L’expression “mystère du salut” se réfère aux événements de la vie de Jésus, qui ne sont pas seulement des événements historiques, mais des évènements salvifiques qui nous sauvent. A travers tel ou tel événement de la vie de Jésus c’est Dieu qui vient à la rencontre de l’homme, de l’humanité et qui accomplit son projet de salut.

Nous ne faisons pas simplement mémoire d’événements d’une manière psychologique. La liturgie n’est pas seulement le souvenir de différents moments de la vie de Jésus. Il n’est pas qu’un acte de la mémoire, il est un mémorial au sens fort, un acte théologal (une œuvre de l’Esprit Saint) qui nous rend présent à la réalité du salut par le Christ, par le moyen des signes sacramentels. Cf. CEC 1104 : La Liturgie chrétienne non seulement rappelle les événements qui nous ont sauvés, elle les actualise, les rend présents. Le Mystère pascal du Christ est célébré, il n'est pas répété; ce sont les célébrations qui se répètent ; en chacune d'elle survient l'effusion de l'Esprit Saint qui actualise l'unique Mystère. Il s’agit donc bien plus qu’une simple représentation, il s’agit même plus qu’une simple mise en présence avec l’événement historique, il s’agit de communier à la réalité de ce qui se joue pour notre salut, à travers ces événements dont nous devenons comme contemporains, à travers les célébrations liturgiques.

La semaine sainte nous fait revivre, davantage, elle nous fait vivre, heure par heure, heure après heure, les derniers jours de la vie de Jésus, car c’est en eux que s’est accomplie l’oeuvre de la rédemption. C’est par la mort et la résurrection de Jésus que nous sommes sauvés, réconciliés, divinisés. La semaine Sainte est donc le sommet de l’année liturgique, au travers de laquelle apparait notre identité la plus profonde. Elle est la retraite par excellence des chrétiens, la catéchèse par excellence des chrétiens, car en ell,e sont célébrés, commémorés, actualisés, ce qui fait notre identité de Chrétiens, de Fils de Dieu : les événements salvifiques que l’Eglise “reproduit” « quasi-physiquement » par des gestes et des signes forts, où la liturgie de la parole a aussi une importance tout à fait particulière. Nous relisons tout ce qui concerne le Christ, sa passion, sa mort, son repos, sa résurrection et qui avait été annoncé dans l’Ancien Testament et particulièrement dans les psaumes. Aussi, pour vient vivre la semaine sainte, il convient d’être d’abord particulièrement attentifs aux lectures et Dieu sait qu’il y en a, ne serait-ce que la nuit de la Vigile Pascale. Et il convient toujours de se poser la question : pourquoi l’Eglise nous fait-elle lire cette lecture en ce jour ? Pensez-y, le jeudi saint, le vendredi saint, pendant la veillée pascale. Pourquoi ces lectures ont été choisies ?

La semaine sainte s’ouvre par la célébration des Rameaux. Le Vrai nom est dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Il commémore l’entrée de Jésus à Jérusalem. Cette célébration a une double facette, à la foi triomphale et Glorieuse joyeuse, et en même temps annonce la passion et de la mort de Jésus. Deux sentiments s’entremêlent : Joie et peine. Nous partageons la joie de ceux qui ont acclamé le Christ dans son entrée triomphale à Jérusalem, entrée que nous réalisons physiquement, que nous « mimons », par notre entrée dans l’Eglise, après avoir acclamé le Christ dehors, après avoir relu le passage évangélique de l’entrée de Jésus à Jérusalem.

Nous partageons la peine de la mort du Christ par l’écoute d’une des Passions des évangiles synoptiques. Il convient de particulièrement bien préparer cette lecture à plusieurs voix.

L’oraison d’ouverture insiste sur la ressemblance du corps du Christ au notre. C’est notre humanité, c’est notre mort que nous contemplons en Jésus triomphant et souffrant la passion et la mort. Dieu nous a aimé jusque là !

La première lecture est le 3° chant du serviteur (une belle prophétie d’Isaïe), c’est le cri de confiance d’un juste persécuté, parlant au nom du Peuple d’Israël en Exil ; c’est la figure du Christ en sa passion, il souffre à cause de ses frères, les hommes et pour eux.

Nous répondons par un refrain qui reprend des paroles de Jésus sur la Croix et tirées du psaume 21 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

La deuxième lecture nous fait entendre l’hymne de St Paul aux Philippien, où Paul contemple l’abaissement du Fils et son exaltation. Le Christ Jésus ayant la condition de Dieu ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu… c’est pourquoi Dieu l’a exalté.

Cette nuance mêlée de joie et de peine anime toute cette célébration qui articule prophétiquement et la mort et la résurrection de Jésus. Nous avons comme l’annonce, le préambule de tout ce qui va se vivre pendant la semaine sainte.

La messe chrismale qui devrait avoir lieu le jeudi saint au matin est marquée par la bénédiction des saintes huiles par l’évêque en vue de l’initiation chrétienne dans la nuit de Pâques, par le renouvellement des promesses des prêtres, ministres des sacrements, sans lesquels il n’y aurait pas de « dispensation des mystères ». C’est une célébration de tout le Peuple de Dieu autour de l’évêque, où l’évêque, 1° dispensateur demande la prière de son Peuple pour lui.

Elle a une préface magnifique qui allie sacerdoce du Christ, sacerdoce baptismal et sacerdoce ministériel .

Quelques mots sur le jeudi saint :
Avec la messe qui se célèbre le soir du jeudi de la Semaine sainte, l'Église commence le Triduum pascal et s'applique à rappeler la dernière Cène, au cours de laquelle le Seigneur Jésus, la nuit même où il fut livré, aimant jusqu'au bout les siens qui étaient dans le monde, offrit à Dieu son Père son Corps et son Sang sous les espèces du pain et du vin, les donna à ses apôtres en nourriture et leur ordonna, à eux et à leurs successeurs dans le sacerdoce, de les offrir.

Les 3 mystères de la sainte Cène : l'institution de l'Eucharistie, l'institution de l'Ordre sacer¬dotal et le commandement de la charité fraternelle. L'homé¬lie doit mettre ces points en lumière.

Quelques signes parlants : le tabernacle est vide ! Il n’y a plus d’eau dans les bénitiers. On se regroupe pour célébrer une unique eucharistie. L’eucharistie est le sacrement de l’unité. Partout où les prêtres le peuvent, ils se réunissent pour concélébrer. C’est la fête du sacerdoce. La couleur liturgique est blanche, l’orgue joue de nouveau. Il s’est tu pendant tout le carême, on retrouve des fleurs à proximité de l’autel.

Le Jeudi saint : Sainte Cène du Seigneur : "Vous ferez cela en mémoire de moi". Cette célébration doit être particulièrement solennisée, car c’est la Cène du Seigneur, (On chante le GLoria, les prêtres concélèbrent... Il ne peut y avoir d’autres messes ce jour-là, on sonne les cloches...). L’Eglise recoit le testament du Christ : sa propre mission. Faire mémoire du Christ, de son salut, de son offrande, de sa mort et de sa résurrection. C’est ce qu’elle fait à chaque eucharistie et que nous reconnaissons par le chant de l’anamnèse : nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la Gloire.

L’antienne d’ouverture
Que notre seule fierté soit la croix de notre Seigneur Jésus Christ. En lui, nous avons le salut, la vie et la résurrection, par lui, nous sommes sauvés et délivrés. C’est la joie du sacrifice rédempteur du Christ, qui est la source de notre salut, qui scelle l’alliance nouvelle et éternelle. C’est la joie qui domine ce soir en souvenir de ce dernier repas de Jésus avec ses amis.

Une très belle collecte qui dit tout le mystère de l’eucharistie.

La 1° lecture rappelle la Pâques juive, l’agneau et le pain sans levain, signes prophétiques de l’eucharistie, la 2° lecture est le récit de l’institution de l’eucharistie chez St Paul aux Corinthiens.

L’évangile est tiré de St Jean : le lavement des pieds que l’on accomplit, que l’on réalise, selon le commandement du Seigneur, le mandatum.

Où sont amour et charité, Dieu est présent : l’eucharistie s’accomplit pleinement quand le Christ réalise sa présence dans ses disciples qui mettent en œuvre sa charité à lui.

- Et le lavement des pieds : Jean 13, 13-15 : Quand il leur eut lavé les pieds, qu'il eut repris ses vêtements et se fut remis à table, il leur dit: "Comprenez-vous ce que je vous ai fait? 13 Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. 14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 15 Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous. L’horizon désormais de l’Eglise, c’est le service de l’humanité, à la suite du Christ.

Dans la prière eucharistique, vous écouterez « l’aujourd’hui », la nuit même où il fût livré, c'est-à-dire aujourd’hui

A la fin de la célébration, après l’adoration au reposoir qui n’est pas une exposition du saint sacrement, mais une procession qui accompagne Jésus qui est sorti pour aller à Gethsémani, pour entrer en Agonie et prier avec ses disciples, les autels dépouillés : “mis à nus” comme le Christ en Croix. Les croix et les saints voilés, car on s’apprête à revivre le drame de la croix. On se situe dans le temps de la passion et de la mort de Jésus.

Ce temps de veillée de prière contemple le mystère de la présence réelle du Seigneur d’une manière solennelle jusqu’à 24 h 00. Après, on entre dans le temps de la trahison par Judas, de l’arrestation, du procés. Il convient de lire et de méditer les chapitres 13 à 16 de l'évangile selon St Jean qui prennent ce soir-là une lumière radieuse.

Vous remarquerez qu’à la fin de la célébration, il n’y a pas de bénédiction, la célébration ne se termine pas, ne se conclut pas ! En fait, le Triduum Pascal constitue une unique célébration : Jeudi saint, vendredi saint, Samedi Saint, Veillée pascale.

- Le Jeûne prolonge dans notre vie la célébration liturgique qui a réuni la communauté ; il a un sens tout particulier tiré de l'Ecriture qui est vécue "au pied de la lettre" : Luc 5, 33-35 : "Les disciples de Jean jeûnent fréquemment et font des prières, ceux des Pharisiens pareillement, et les tiens mangent et boivent!" 34 Jésus leur dit: "Pouvez-vous faire jeûner les compagnons de l'époux pendant que l'époux est avec eux? 35 Mais viendront des jours... et quand l'époux leur aura été enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là."

L’office des ténèbres dans la liturgie monastique. Vendredi saint et Samedi saint). Il comprend 3 nocturnes (3 temps), constitués chacun de 3 psaumes avec leurs antiennes, et de trois lectures avec leurs réponds. C’est un joyau de la liturgie, en tant qu’il contemple dans chaque psaume ce qui était annoncé de la passion du Seigneur. Les réponds sont eux-mêmes des joyaux ; ils sont tirés ou bien d’un passage des récits de la passion, ou bien de l’agonie, ou bien d’un texte de l’A. T. Un chandelier à 15 branches représentant Jésus, qui s’est proclamé la lumière du monde, s’éteint progressivement, et les ténèbres se font progressivement sur toute la surface de la terre. C’est le règne du mal qui se déchaine sur le Fils et que les psaumes vont mettre « en lumière ». La joie des cloches a disparu, c’est maintenant la crécelle qui annonce les offices ; son « bruit » rappelle celui des chaînes, des chaînes de l’enfer. Les tonalités des antiennes et des réponds des offices sont pleines de tristesse et de mélancolie. Le chant des lamentations de Jérémie évoque bien le cri du Père qui souhaite et qui appelle Jérusalem à se convertir et à revenir et qui n’obtient aucune réponse.

La célébration du Vendredi saint est certainement une des plus belle, une qui touche le plus le cœur par sa sobriété, son silence.
Ce qui marque d'abord, c'est que l'autel est nu, la procession des ministres se fait en silence : Il n'y a pas de chant d’entrée ! Pas de signe de croix, pas de salutation, pas de lumière, pas de croix : Rien ! que du silence !

Vient ensuite la prostration du Vendredi Saint : Signe on ne peut plus explicite de la mort de Jésus, qui rappelle la mort d’Adam. Dieu va jusqu’au bout de l’incarnation, jusqu’à rejoindre l’homme dans sa mort. (Phi 2)

Les deux oraisons proposées par le missel disent le sens de cette célébration

- (Le chemin de Croix) et la célébration de la Passion du Seigneur par la Lecture intégrale de la passion selon St Jean le Vendredi Saint et la lecture intégrale d’un des synoptiques, le dimanche des Rameaux.

- La grande prière universelle : Jésus est mort pour le salut de tous. Sur la Croix, Jésus est le Grand Prêtre par excellence qui intercède pour les pécheurs. Aujourd’hui, l’Eglise prolonge et actualise cette prière de supplication solennelle.

- Seul jour de l’année où l’Eglise ne cèlèbre pas l’eucharistie. Pourquoi ?
Qu’est-ce que l’eucharistie ? C’est l’offrande du Sacrifice du Christ. “Ceci est mon Corps livré pour vous”. Ce jour-là, l’Eglise contemple et offre le sacrifice autrement, par l’adoration de la croix.

Le but de la semaine sainte est de redonner sens, de redonner vie à toute notre vie chrétienne et particulièrement
- à la célébration du dimanche, Pâques hébdomadaire,
- à la prière chrétienne qui est une participation à la prière du Christ, son prolongement (Jeudi saint, Vendredi Saint).
- à la morale chrétienne : Vivre d’amour, vivre du don (lavement des pieds), vivre de l’offrande de notre vie (Jeudi Saint et Vendredi Saint). “Ceci est mon corps livré pour vous”.

Vous vous souvenez que le “Triduum Pascal” constitue une unique célébration liturgique : Elle commence le Jeudi Saint et s’accomplit dans la veillée pascale. Elle est en cela le modèle de toute célébration liturgique, qui a sa source dans le mystère célébré, mais qui doit être accompli dans la vie. Nous serons sauvés dans la mesure ou nous aurons intégré dans notre vie ce que nous célébrons. C’est ce que l’église nous propose durant le triduum pascal. Vivre au rythme du Christ. C’est pour cela que l’Eglise demande aux fidèles de Jeûner le Vendredi Saint, en souvenir de la Passion et de la mort de Jésus. L’époux est enlevé.

Joie au soir du Jeudi Saint :
Jêune le Vendredi Saint et le Samedi Saint :
Joie Pascale : Le christ est ressuscité.

Le samedi saint est un très beau jour : aliturgique, comme le vendredi saint. On ne célèbre pas l’eucharistie.

C’est le silence du tombeau, la descente aux enfers . La liturgie des heures est très belle ; c'est la seule prière de l'Eglise ce jour-là. L'épouse se tient auprès du tombeau de Jésus dans l'espérance de la résurrection. Elle nous fait relire des passages de l’A. T., du cantique des Cantiques, des psaumes qui annoncent le repos de Dieu.

L’hymne dit : « Le jeune lion est prisonnier »
PSAUME 4 : En toute paix, je me couche et je m'endors, car tu me fais vivre, Seigneur, dans ta seule confiance.
PSAUME 15 Tu ne peux m'abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption.
PSAUME 23 Elevez-vous, portes éternelles : qu'il entre, le roi de gloire !
PSAUME 26 Je le crois, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
PSAUME 115 Je crois, et je parlerai, moi qui ai beaucoup souffert… avec l’Antienne : Mort, où est ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ?
PSAUME 142 3 L’ennemi cherche ma perte, il foule au sol ma vie ; il me fait habiter les ténèbres avec les morts de jadis. avec l’antienne : Comme Jonas, trois jours et trois nuits aux profondeurs des abîmes, ainsi Jésus, au cœur de la terre.
CANTIQUE (Ph 2) Antienne : Du sanctuaire de son corps, Jésus disait : Détruisez ce temple ; en trois jours, je le relèverai.

Oraison : Dieu éternel et tout-puissant, dont le Fils unique est descendu aux profondeurs de la terre, d'où il est remonté glorieux : accorde à tes fidèles, ensevelis avec lui dans le baptême, d'accéder par sa résurrection à la vie éternelle.

Pour la veillée pascale qui le sommet du Triduum Pascal, il convient de lire et de méditer les rubriques et les prières dans le missel ainsi que les lectures et contempler les photos...

OUVERTURE SOLENNELLE DE LA VEILLÉE L'OFFICE DE LA LUMIÈRE

Depuis les temps les plus reculés, cette nuite est une « veille en l’honneur du Seigneur » (Ex 12, 42). Elle est ordonnée de telle sorte que, selon la recommandation de l’Evangile (Lc 12, 35 suiv.), les fidèles tenant en main leurs flambeaux allumés, soient semblables à des hommes qui attendent leur maître, afin qu’à son retour il les trouve en train de veiller et les fasse passer à sa table.

Bénédiction du feu

Frères bien-aimés, en cette nuit très sainte
où notre Seigneur Jésus Christ est passé de la mort à la vie,
l’Église invite tous ses enfants disséminés de par le monde à se réunir pour veiller et prier.
Nous allons donc commémorer ensemble la Pâque du Seigneur
en écoutant sa parole et en célébrant ses sacrements,
dans l’espérance d’avoir part à son triomphe sur la mort
et de vivre avec lui pour toujours en Dieu.

Ensuite le prêtre bénit le feu.

Prions ensemble.
Seigneur notre Dieu,
par ton Fils qui est la lumière du monde
tu as donné aux hommes la clarté de ta lumière;
Daigne bénir cette flamme
qui brille dans la nuit;
Accorde-nous, durant ces fêtes pascales,
d’être enflammés d’un si grand désir du ciel
que nous puissions parvenir, avec un cœur pur,
aux fêtes de l’éternelle lumière.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
R. Amen.

1. Le Christ, hier et aujourd’hui,
2. commencement et fin de toutes choses,
3. Alpha
4. et Oméga;
5. à lui, le temps
6. et l’éternité,
7. à lui, la gloire et la puissance
8. pour les siècles sans fin. Amen.

11. Après cela, le prêtre peut implanter dans le cierge cinq grains d’encens qu'il dispose en forme de croix, en disant:
1. Par ses saintes plaies,
2. ses plaies glorieuses,
3. que le Christ Seigneur
4. nous garde
5. et nous protège. Amen.
12. Le prêtre allume alors le cierge pascal avec une flamme provenant du feu nouveau. Il dit:
Que la lumière du Christ, ressuscitant dans la gloire dissipe les ténèbres de notre cœur et notre esprit

18. 1ère forme (longue)
Exultez de joie, multitude des anges,
exultez, serviteurs de Dieu,
sonnez cette heure triomphale
et la victoire d’un si grand roi.
Sois heureuse aussi, notre terre,
irradiée de tant de feux,
car il t’a prise dans sa clarté
et son règne a chassé ta nuit.
Réjouis-toi, mère Église,
toute parée de sa splendeur,
entends vibrer dans ce lieu saint
l’acclamation de tout un peuple.
[ Et vous, mes frères bien-aimés,
à la lumière de cette flamme,
ne cessez pas d’en appeler avec moi
à la bonté du Tout-Puissant.
Il m’a choisi dans mon indignité
pour être à son service;
que sa lumière me pénètre
et je chanterai la gloire du cierge pascal.]
[Le Seigneur soit avec vous. Et avec votre esprit.]
Élevons notre cœur. Nous le tournons vers le Seigneur.
Rendons grâce au Seigneur notre Dieu. Cela est juste et bon.
Vraiment, il est juste et bon
de chanter à pleine voix et de tout cœur
le Père tout-puissant, Dieu invisible,
et son Fils unique, Jésus Christ, notre Seigneur.
C’est lui qui a remis pour nous au Père éternel
le prix de la dette encourue par Adam;
c’est lui qui répandit son sang par amour
pour effacer la condamnation du premier péché.
Car voici la fête de la Pâque
dans laquelle est mis à mort l’Agneau véritable
dont le sang consacre les portes des croyants.
Voici la nuit où tu as tiré d’Égypte
les enfants d’Israël, nos pères,
et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec.
C’est la nuit où le feu d’une colonne lumineuse
repoussait les ténèbres du péché.
C’est maintenant la nuit
qui arrache au monde corrompu, aveuglé par le mal,
ceux qui, aujourd’hui et dans tout l’univers,
ont mis leur foi dans le Christ:
Nuit qui les rend à la grâce
et leur ouvre la communion des saints.
Voici la nuit où le Christ,
brisant les liens de la mort,
s’est relevé, victorieux, des enfers.
A quoi servirait-il de naître
sans le bonheur d’être sauvé.
Merveilleuse condescendance de ta grâce!
imprévisible choix de ton amour:
pour racheter l’esclave, tu livres le Fils.
Il fallait le péché d’Adam
que la mort du Christ abolit.
Heureuse était la faute
qui nous valut pareil Rédempteur.
O nuit de vrai bonheur:
toi seule pus connaître cette heure
où le Christ a surgi des enfers.
C’est de toi qu’il fut écrit:
"La nuit resplendira comme le jour;
la nuit même est lumière pour ma joie."
Car le pouvoir sanctifiant de cette nuit
chasse les crimes et lave les fautes,
rend l’innocence aux coupables et l’allégresse aux affligés,
dissipe la haine, dispose à l’amitié et soumet toute puissance.
Dans la grâce de cette nuit,
accueille, Père saint, en sacrifice du soir
la flamme montant de cette colonne de cire
que l’Église t’offre par nos mains.
Nous savons ce que proclame cette colonne
qui brûle en l’honneur de Dieu:
quand on en transmet la flamme
sa clarté ne diminue pas.
O nuit de vrai bonheur,
nuit où le ciel s’unit à la terre,
où l’homme rencontre Dieu.
Aussi nous t’en prions, Seigneur:
Permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom,
brûle sans déclin dans cette nuit.
Qu’il soit agréable à tes yeux,
et joigne sa clarté à celle des étoiles.
Qu’il brûle encore quand se lèvera l’astre du matin,
celui qui ne connaît pas de couchant,
le Christ, ton Fils ressuscité, revenu des enfers,
répandant sur les humains sa lumière et sa paix,
lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. R. Amen.
On peut conclure l’annonce de la Pâque par un chant d’acclamation.
Tous éteignent ensuite leur cierge et, à l’exception du prêtre qui préside, tous s’assoient.

19. 2e forme (brève)
Exultez de joie, multitude des anges,
exultez, serviteurs de Dieu,
sonnez cette heure triomphale
et la victoire d’un si grand roi.
Sois heureuse aussi, notre terre,
irradiée de tant de feux,
car il t’a prise dans sa clarté
et son règne a chassé ta nuit.
Réjouis-toi, mère Église,
toute parée de sa splendeur,
entends vibrer dans ce lieu saint
l’acclamation de tout un peuple.
[ Le Seigneur soit avec vous. Et avec votre esprit.]
Élevons notre cœur. Nous le tournons vers le Seigneur.
Rendons grâce au Seigneur notre Dieu. Cela est juste et bon.
Vraiment, il est juste et bon
de chanter à pleine voix et de tout cœur
le Père tout-puissant, Dieu invisible,
et son Fils unique, Jésus Christ, notre Seigneur.
C’est lui qui a remis pour nous au Père éternel
le prix de la dette encourue par Adam;
c’est lui qui répandit son sang par amour
pour effacer la condamnation du premier péché.
Car voici la fête de la Pâque
dans laquelle est mis à mort l’Agneau véritable
dont le sang consacre les portes des croyants.
Voici la nuit où tu as tiré d’Égypte
les enfants d’Israël, nos pères,
et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec.
C’est la nuit où le feu d’une colonne lumineuse
repoussait les ténèbres du péché.
C’est maintenant la nuit
qui arrache au monde corrompu, aveuglé par le mal,
ceux qui, aujourd’hui et dans tout l’univers,
ont mis leur foi dans le Christ:
Nuit qui les rend à la grâce
et leur ouvre la communion des saints.
Voici la nuit où le Christ brisant les liens de la mort,
s’est relevé, victorieux, des enfers.
Merveilleuse condescendance de ta grâce!
imprévisible choix de ton amour:
pour racheter l’esclave, tu livres le Fils.
Il fallait le péché d’Adam
que la mort du Christ abolit.
Heureuse était la faute
qui nous valut pareil Rédempteur.
Car le pouvoir sanctifiant de cette nuit
chasse les crimes et lave les fautes,
rend l’innocence aux coupables
et l’allégresse aux affligés.
O nuit de vrai bonheur,
nuit où le ciel s’unit à la terre,
où l’homme rencontre Dieu.
Dans la grâce de cette nuit,
accueille, Père saint, en sacrifice du soir
la flamme montant de cette colonne de cire
que l’Église t’offre par nos mains.
Permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom,
brûle sans déclin dans cette nuit.
Qu’il soit agréable à tes yeux,
et joigne sa clarté à celle des étoiles.
Qu’il brûle encore quand se lèvera l’astre du matin,
celui qui ne connaît pas de couchant,
le Christ, ton Fils ressuscité, revenu des enfers,
répandant sur les humains sa lumière et sa paix,
lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

On peut conclure l’annonce de la Pâque par un chant d’acclamation.
Tous éteignent ensuite leur cierge et, à l’exception du prêtre qui préside, tous s’assoient.

19 bis 3e forme
1 Qu’éclate dans le ciel la joie des anges,
Qu’éclate de partout la joie du monde,
Qu’éclate dans l’Église la joie des fils de Dieu!
La lumière éclaire l’Église,
La lumière éclaire la terre,
Peuples, chantez!
Nous te louons, splendeur du Père, Jésus, Fils de Dieu!
2 Voici pour tous les temps l’unique Pâque,
Voici pour Israël le grand passage,
Voici la longue marche vers la terre de liberté!
Ta lumière éclaire la route,
Dans la nuit ton peuple s’avance,
Libre, vainqueur!
3 Voici maintenant la Victoire,
Voici la liberté pour tous les peuples,
Le Christ ressuscité triomphe de la mort!
O nuit qui nous rend la lumière,
O nuit qui vit dans sa Gloire
Le Christ Seigneur! R.
4 Amour infini de notre Père,
Suprême témoignage de tendresse,
Pour libérer l’esclave, tu as livré le Fils!
Bienheureuse faute de l’homme,
Qui valut au monde en détresse
Le seul Sauveur!
5 Victoire qui rassemble ciel et terre,
Victoire où Dieu se donne un nouveau peuple,
Victoire de l’Amour; victoire de la Vie!
O Père, accueille la flamme
Qui vers toi s’élève en offrande,
Feu de nos cœurs!
6 Que brille devant Toi cette lumière:
Demain se lèvera l’aube nouvelle
D’un monde rajeuni dans la Pâque de ton Fils!
Et que règnent la Paix, la Justice et l’Amour,
Et que passent tous les hommes
De cette terre à ta grande maison,
Par Jésus Christ! Amen.

PRIÈRE
Dieu éternel et tout-puissant,
toi qui agis toujours avec une sagesse admirable,
Donne aux hommes que tu as rachetés
de comprendre que le sacrifice du Christ, notre Pâque,
est une œuvre plus merveilleuse encore
que l’acte de la création
au commencement du monde.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

ou bien

Seigneur notre Dieu,
toi qui as fait merveille en créant l’homme
et plus grande merveille encore en le rachetant,
Donne-nous de résister aux attraits du péché
par la sagesse de l’esprit,
et de parvenir aux joies éternelles.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

25. DEUXIÈME LECTURE (Sacrifice et délivrance d’Isaac, le fils bien-aimé)
Après le chant qui suit le récit du sacrifice d’Abraham (Gn 22, 1-13. 15-18 ou Gn 22, 1-2. Ga 10-13. 15-18), le prêtre dit la prière suivante:

PRIÈRE
Dieu très saint, Père des croyants,
en répandant la grâce de l’adoption,
tu multiplies sur toute la terre
les fils de ta promesse;
par le mystère pascal, tu fais de ton serviteur Abraham,
comme tu l’avais promis,
le père de toutes les nations;
Accorde à ton peuple
de savoir répondre à cet appel.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

26. TROISIÈME LECTURE (La libération d’Israël par le passage de la mer Rouge)
Après le chant qui suit le récit de l’Exode, lecture qui doit toujours être faite (Ex 14, 15 - 15, 1a), le prêtre dit au choix l’une des deux prières suivantes:

PRIÈRE
Maintenant encore, Seigneur,
nous voyons resplendir tes merveilles d’autrefois:
Alors que jadis tu manifestais ta puissance
en délivrant un seul peuple de la poursuite des Égyptiens,
tu assures désormais le salut de toutes les nations
en les faisant renaître à travers les eaux du baptême;
Fais que les hommes du monde entier
deviennent des fils d’Abraham
et accèdent à la dignité de tes enfants.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

ou bien

Seigneur notre Dieu,
dans la lumière de l’Évangile,
tu as donné leur sens
aux miracles accomplis sous l’Ancien Testament:
on reconnaît dans la mer Rouge
l’image de la fontaine baptismale,
et le peuple juif,
délivré de la servitude d’Égypte,
est la figure du peuple chrétien;
Fais que tous les hommes, grâce à la foi,
participent au privilège d’Israël,
et soient régénérés en recevant ton Esprit.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

QUATRIÈME LECTURE (L'amour de Dieu pour Jérusalem son épouse)
PRIÈRE
Dieu éternel et tout-puissant, pour l'honneur de ton nom,
multiplie la postérité promise à nos pères
à cause de leur foi,
augmente le nombre de tes enfants d'adoption:
Que ton Église voie dès maintenant se réaliser la promesse
dont les patriarches n'ont jamais douté.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

28. CINQUIÈME LECTURE (Le mystère de l’eau et de la parole)
Après le chant qui suit l’oracle d’Isaïe (Is 55, 1-11), le prêtre dit la prière suivante:

PRIÈRE
Dieu éternel et tout-puissant,
unique espoir du monde,
toi qui annonçais par la voix des prophètes
les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui,
Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple,
puisqu’aucun de tes fidèles
ne peut progresser en vertu
sans l’inspiration de ta grâce.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Amen.

SIXIÈME LECTURE (Dieu offre aux hommes la vraie sagesse)
PRIÈRE

Dieu qui ne cesses de faire grandir ton Eglise,
en appelant à elle les hommes qui sont loin de toi,
Daigne garder sous ta protection
ceux que tu purifies dans l'eau du baptême.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Amen.

30. SEPTIÈME LECTURE (Le cœur nouveau et l’esprit nouveau)
Après le chant qui suit l’oracle d’Ezéchiel (Ez 36. 16-17a. 18-28), le prêtre dit l’une des deux prières suivantes:
PRIÈRE
Seigneur notre Dieu,
puissance inaltérable et lumière sans déclin,
regarde avec bonté
le sacrement merveilleux de l’Église tout entière.
Comme tu l’as prévu de toute éternité,
poursuis dans la paix
l’œuvre du salut des hommes;
Que le monde entier reconnaisse la merveille:
ce qui était abattu est relevé,
ce qui avait vieilli est rénové,
et tout retrouve son intégrité première
en celui qui est le principe de tout,
Jésus Christ, ton Fils et notre Seigneur.
Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen.
ou bien
Seigneur notre Dieu,
tu veux nous former à célébrer le mystère pascal
en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament;
Ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta miséricorde:
ainsi la conscience des grâces déjà reçues
affermira en nous l’espérance des biens à venir.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

COLLECTE
Dieu qui fais resplendir cette nuit très sainte
par la gloire de la résurrection du Seigneur,
Ravive en ton Église l’esprit filial que tu lui as donné,
afin que, renouvelés dans notre corps et notre âme,
nous soyons tout entiers à ton service.
Par Jésus Christ.

Monition

38. Le prêtre introduit le peuple à la célébration. Il le fait en ces termes ou en d’autres semblables:

- S’il y a des baptêmes:
Chrétiens mes amis, en priant tous ensemble
pour nos frères qui vont être baptisés,
soutenons leur espérance.
Puisqu’ils s’approchent de la fontaine baptismale
où ils naîtront à la vie nouvelle,
demandons à Dieu notre Père
de les entourer de toute sa tendresse.

- Quand il n’y aura pas de baptême, le prêtre peut dire:

Frères bien-aimés, prions Dieu notre Seigneur
de sanctifier cette eau
pour y faire naître à la vie nouvelle dans le Christ
tous ceux qui recevront le baptême en ce temps de Pâques.
(et demandons-lui d’entourer de sa tendresse
les catéchumènes qui sont baptisés cette nuit
partout dans le monde.)

A la fin des litanies, le prêtre dit:
Dieu éternel et tout-puissant,
viens agir dans les mystères qui révèlent ton amour,
viens agir dans le sacrement du baptême;
Envoie ton Esprit
pour enfanter les peuples nouveaux
qui vont naître pour toi de la fontaine baptismale:
Fais que les gestes de notre humble ministère
deviennent efficaces par ta puissance.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Bénédiction de l’eau baptismale

42. Le prêtre bénit ensuite l’eau baptismale, en disant, les mains jointes:
Par ta puissance invisible, Seigneur,
tu accomplis des merveilles dans tes sacrements,
et au cours de l’histoire du salut,
tu t’es servi de l’eau, ta créature,
pour nous faire connaître la grâce du baptême:
Dès les commencements du monde,
c’est ton Esprit qui planait sur les eaux
pour qu’elles reçoivent en germe
la force qui sanctifie.
Par les flots du déluge,
tu annonçais le baptême qui fait revivre,
puisque l’eau y préfigurait également
la mort du péché et la naissance de toute justice.
Aux enfants d’Abraham,
tu as fait passer la mer Rouge à pied sec
pour que la race libérée de la servitude
préfigure le peuple des baptisés.
Ton Fils bien-aimé,
baptisé par Jean dans les eaux du Jourdain,
a reçu l’onction de l’Esprit Saint.
Lorsqu’il était en croix,
de son côté ouvert
il laissa couler du sang et de l’eau;
et quand il fut ressuscité, il dit à ses disciples:
«Allez, enseignez toutes les nations,
et baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit».
Maintenant, Seigneur, regarde avec amour ton Église
et fais jaillir en elle la source du baptême.
Que l’Esprit Saint donne, par cette eau, la grâce du Christ
afin que l’homme, créé à ta ressemblance,
y soit lavé par le baptême
des souillures qui déforment cette image,
et renaisse de l’eau et de l’Esprit
pour la vie nouvelle d’enfant de Dieu.
Nous t’en prions, Seigneur:
Par la grâce de ton Fils,
que la puissance de l’Esprit Saint
vienne sur cette eau, (il peut maintenir le cierge dans l’eau)
afin que tout homme qui sera baptisé,
enseveli dans la mort avec le Christ,
ressuscite avec lui pour la vie.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Amen.
(le prêtre retire alors le cierge de l’eau)

43. Le peuple chante ensuite l’acclamation:
Fontaines du Seigneur, bénissez le Seigneur!
A lui, haute gloire, louange éternelle!

B. Bénédiction de l’eau
Mes frères,
demandons au Seigneur de bénir cette eau;
nous allons en être aspergés en souvenir de notre baptême:
que Dieu nous garde fidèles
à l’Esprit que nous avons reçu.
Seigneur, Dieu tout-puissant,
écoute les prières de ton peuple
qui veille en cette nuit très sainte;
alors que nous célébrons la merveille de notre création
et la merveille plus grande encore de notre rédemption,
daigne bénir cette eau.
Tu l’as créée pour féconder la terre
et donner à nos corps fraîcheur et pureté.
Tu en as fait aussi l’instrument de ta miséricorde:
par elle tu as libéré ton peuple de la servitude
et tu as étanché sa soif dans le désert;
par elle les prophètes ont annoncé la nouvelle Alliance
que tu voulais sceller avec les hommes;
par elle enfin,
eau sanctifiée quand Jésus fut baptisé au Jourdain,
tu as renouvelé notre nature pécheresse
dans le bain de la nouvelle naissance.
Que cette eau, maintenant,
nous rappelle notre baptême,
et nous fasse participer à la joie de nos frères
les baptisés de Pâques.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Amen.

C. Rénovation de la Profession de foi baptismale

Frères bien-aimés, (nous aussi) par le mystère pascal
nous avons été mis au tombeau avec le Christ
dans le baptême,
afin qu’avec lui nous vivions d’une vie nouvelle.

C’est pourquoi, après avoir terminé l’entraînement du Carême,
renouvelons la renonciation à Satan
que l’on fait lors du baptême,
renouvelons notre profession de foi au Dieu vivant et vrai
et à son Fils, Jésus Christ,
dans la sainte Église catholique.
Ainsi donc:
Le prêtre propose au choix l’une des deux formulations de la renonciation à Satan qui suivent:
Renoncez-vous à Satan, au péché
et à tout ce qui conduit au péché?
Tous:
Nous y renonçons.
ou bien:
Pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu,
rejetez-vous le péché?
Tous:
Oui, je le rejette.
Pour échapper au pouvoir du péché,
rejetez-vous ce qui conduit au mal?
Tous:
Oui, je le rejette.
Pour suivre Jésus Christ,
rejetez-vous Satan qui est l’auteur du péché?
Tous:
Oui, je le rejette.
Ensuite, le prêtre poursuit:
Croyez-vous en Dieu le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre?
Tous:
Nous croyons.
Croyez-vous en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
qui est né de la Vierge Marie,
a souffert la passion, a été enseveli,
est ressuscité d’entre les morts,
et qui est assis à la droite du Père?
Tous:
Nous croyons.
Croyez-vous en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique,
à la communion des saints, au pardon des péchés,
à la résurrection de la chair, et à la Vie éternelle?
Tous:
Nous croyons.

Le prêtre conclut par l’invocation suivante:
Que Dieu tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus Christ,
qui nous a fait renaître par l’eau et l’Esprit Saint,
et qui nous a accordé le pardon de tout péché,
nous garde encore par sa grâce
dans le Christ Jésus notre Seigneur
pour la vie éternelle. Amen.

47. Ensuite, le prêtre asperge le peuple d’eau bénite, en circulant dans l’église si c’est utile pour la signification du geste.
Pendant ce temps, on chante l’antienne Vidi aquam (J’ai vu l’eau vive) ou un autre chant baptismal.
J’ai vu l’eau vive
jaillissant du cœur du Christ, alléluia!
Tous ceux que lave cette eau
seront sauvés et chanteront: alléluia!
J’ai vu la source
devenir un fleuve immense, alléluia!
Les fils de Dieu rassemblés
chantaient leur joie d’être sauvés, alléluia!
Alléluia, alléluia, alléluia!

48. Il reste à conduire les nouveaux baptisés à leur place parmi les fidèles.
Si la bénédiction de l’eau baptismale n’a pas été faite au baptistère, des ministres portent la cuve d’eau baptismale au baptistère.
Si l’on n’a pas béni d’eau baptismale mais de l’eau ordinaire, celle-ci est portée là où il convient.

49. Après l’aspersion, le prêtre revient au siège. On omet le Credo.
On fait la Prière universelle, à laquelle les nouveaux baptisés participent pour la première fois.

Quatrième partie

LITURGIE EUCHARISTIQUE

50. Si ce n’est déjà fait, on allume les cierges de l’autel. Le prêtre s’approche de l’autel, qu’il salue, et la Liturgie eucharistique commence comme de coutume par la préparation du pain et du vin.

51. Il convient que le pain et le vin soient apportés par les nouveaux baptisés.

52. PRIÈRE SUR LES OFFRANDES
Avec ces offrandes, Seigneur,
reçois les prières de ton peuple;
Fais que le sacrifice inauguré dans le mystère pascal
nous procure la guérison éternelle.
Par Jésus.

53. PRÉFACE
Le Seigneur soit avec vous. Et avec votre esprit.
Élevons notre cœur. Nous le tournons vers le Seigneur.
Rendons grâce au Seigneur notre Dieu. Cela est juste et bon.
Vraiment, il est juste et il est bon
de te glorifier, Seigneur, en tout temps,
mais plus encore en cette nuit
où le Christ, notre Pâque, a été immolé:
Car il est l’Agneau véritable
qui a enlevé le péché du monde:
en mourant, il a détruit notre mort;
en ressuscitant, il nous a rendu la vie.
C’est pourquoi le peuple des baptisés,
rayonnant de la joie pascale,
exulte par toute la terre,
tandis que les anges dans le ciel
chantent sans fin l’hymne de ta gloire: Saint!…

53 bis. Prière eucharistique: textes propres, I, p. 414; II, p. 423; III, p. 429.

54. ANTIENNE DE LA COMMUNION cf. I Co 5, 7-8
Le Christ, notre agneau pascal, a été immolé.
Célébrons donc la fête en partageant le pain de la Pâque,
un pain non fermenté: signe de droiture et de vérité, alléluia.

55. PRIÈRE APRÈS LA COMMUNION
Pénètre-nous, Seigneur, de ton esprit de charité,
afin que soient unis par ton amour
ceux que tu as nourris du sacrement pascal.
Par Jésus.

55 bis. (BÉNÉDICTION SOLENNELLE)
Que demeure en vous la grâce de Dieu,
la grâce pascale qu’il vous offre aujourd’hui:
qu’elle vous protège de l’oubli et du doute.
Amen.
Par la résurrection de son Fils,
il vous a fait déjà renaître:
qu’il vous rappelle toujours à cette joie
que rien, pas même la mort, ne pourra vous ravir.
Amen.
Ils sont finis, les jours de la passion,
suivez maintenant les pas du Ressuscité:
suivez-le désormais jusqu’à son Royaume
où vous posséderez enfin la joie parfaite.
Amen.
Et que Dieu tout-puissant…

56. Pour le renvoi, le diacre, ou le prêtre lui-même, chante:
Allez, dans la paix du Christ, alléluia, alléluia.
Le peuple répond sur le même ton:
Nous rendons grâce à Dieu, alléluia, alléluia.
Il en va ainsi chaque jour de la semaine de Pâques, jusqu’au 2e dimanche inclus.






CONCLUSION :
En conclusion, je voudrais vous lire ce magnifique texte de notre Pape Benoit XVI, répondant à la question d’un prêtre le 11 septembre 2006 sur l’art de célébrer :

Notre diocèse a été appelé par l'évêque à prêter une attention particulière à la liturgie, tant au niveau théologique, que de la pratique célébrative (…) En tant que prêtres, nous sommes appelés à accomplir une liturgie « sérieuse, simple et belle », (…) Très Saint-Père, pouvez-vous nous aider à comprendre comment tout cela peut se traduire dans l'ars celebrandi ?

BENOIT XVI : Ars celebrandi : ici aussi, je dirais qu'il existe diverses dimensions. La première dimension est que la celebratio est une prière et un dialogue avec Dieu : Dieu avec nous et nous avec Dieu. La première exigence pour une bonne célébration est donc que le prêtre entre réellement dans ce dialogue. En annonçant la Parole, il se sent lui-même en dialogue avec Dieu, Il écoute la Parole et annonce cette Parole, dans le sens où il devient un instrument du Seigneur et cherche à comprendre cette Parole de Dieu qui doit ensuite être transmise au Peuple. Il est en dialogue avec Dieu, car les textes de la Messe ne sont pas des textes de théâtre ou quelque chose de semblable, mais ce sont des prières grâce auxquelles, avec l'assemblée, je parle avec Dieu. Entrer dans ce dialogue est donc important. Saint Benoît, dans sa « Règle », dit aux moines, en parlant de la récitation des Psaumes: « Mens concordet voci ». La vox, les paroles, précèdent notre esprit. D'habitude, ce n'est pas comme cela : d'abord on doit penser, puis la pensée devient parole. Mais ici, la parole précède. La Sainte Liturgie nous donne les paroles ; et nous, nous devons entrer dans ces paroles, trouver l'harmonie avec cette réalité qui nous précède.

A côté de cela, nous devons également apprendre à comprendre la structure de la Liturgie et la raison pour laquelle elle est organisée ainsi. La Liturgie s'est développée à travers deux millénaires et même après la Réforme. Elle n'est pas devenue une chose élaborée uniquement par une poignée de liturgistes. Elle demeure toujours la continuation de cette croissance permanente de l'adoration et de l'annonce. Ainsi, il est très important, pour pouvoir être en pleine harmonie, de comprendre cette structure, qui s'est développée dans le temps, et entrer ainsi avec notre mens dans la vox de l'Eglise. Dans la mesure où nous avons intériorisé cette structure, compris cette structure, assimilé les paroles de la Liturgie, nous pouvons entrer dans cette harmonie intérieure et ainsi, non seulement parler avec Dieu comme des personnes individuelles, mais entrer dans le « nous » de l'Eglise qui prie. Et de cette façon, transformer également notre « moi » en entrant dans le « nous » de l'Eglise, en enrichissant, en élargissant ce « moi », en priant avec l'Eglise, avec les paroles de l'Eglise, en étant réellement en dialogue avec Dieu.

Telle est la première condition : nous devons nous-mêmes intérioriser la structure, les paroles de la Liturgie, la Parole de Dieu. Ainsi, notre célébration devient réellement une célébration « avec » l'Eglise : notre cœur s'élargit et nous ne faisons pas simplement quelque chose, mais nous sommes « avec » l'Eglise et en dialogue avec Dieu. Il me semble que les personnes savent percevoir si nous sommes véritablement en dialogue avec Dieu, avec elles et, en quelque sorte, si nous attirons les autres dans notre prière commune, si nous attirons les autres dans la communion avec les fils de Dieu ; ou si, au contraire, nous faisons uniquement quelque chose d'extérieur. L'élément fondamental du véritable ars celebrandi est donc cet accord, cette harmonie entre ce que nous disons avec nos lèvres et ce que nous pensons avec le cœur. Le Sursum corda, qui est une très ancienne parole de la Liturgie, devrait venir bien avant la Préface, bien avant la Liturgie, la « voie » de nos paroles et de notre pensée. Nous devons élever notre cœur au Seigneur, non seulement comme une réponse rituelle, mais comme une expression de ce qui a lieu dans ce cœur, qui s'élève vers le haut et qui attire vers le haut également les autres.

En d'autres termes, l'ars celebrandi n'entend pas inviter à une sorte de théâtre, ni de spectacle, mais à une intériorité qui se fait sentir et qui devient acceptable et évidente pour les personnes présentes dans l'assemblée. Ce n'est que si les personnes voient qu'il ne s'agit pas d'un ars extérieur, spectaculaire — nous ne sommes pas des acteurs ! — mais qu'il s'agit de l'expression du chemin de notre cœur qui attire également leur cœur, qu'alors la Liturgie devient belle, qu'elle devient une communion de toutes les personnes présentes avec le Seigneur.

Naturellement, à cette condition fondamentale, exprimée dans les paroles de saint Benoît : Mens concordet voci — que le cœur monte, s'élève réellement vers le Seigneur — doivent également correspondre des éléments extérieurs. Nous devons apprendre à bien prononcer les paroles. Parfois, lorsque j'étais encore professeur dans mon pays, les jeunes lisaient les Ecritures Saintes. Mais ils les lisaient comme on lit le texte d'un poète que l'on n'a pas compris. Naturellement, pour apprendre à bien prononcer, il faut avant tout avoir compris le texte dans sa dimension dramatique, dans son présent. Il en est de même pour la Préface. Et la Prière eucharistique. Il est difficile pour les fidèles de suivre un texte aussi long que notre Prière eucharistique. C'est pourquoi naissent toujours ces nouvelles « inventions ». Mais on ne répond pas au problème avec des Prières eucharistiques sans cesse nouvelles. Le problème est de faire en sorte que ce soit un moment qui invite également les autres au silence avec Dieu et à prier avec Dieu. Les choses ne peuvent donc s’améliorer que si la Prière eucharistique est correctement prononcée, avec les temps de silence appropriés, que si elle est prononcée avec intériorité, mais également avec l'art de parler.

La récitation de la Prière eucharistique exige donc un moment d'attention particulière, pour être prononcée de façon à toucher les autres. Je pense que nous devons également trouver des occasions, que ce soit dans la catéchèse, dans les homélies ou à d'autres occasions, pour bien expliquer au peuple de Dieu cette Prière eucharistique afin qu'il puisse en suivre les grand moments : le récit et les paroles de l'institution, la prière pour les vivants et pour les défunts, l'action de grâce au Seigneur, l'épiclèse, pour faire réellement participer la communauté à cette prière.

Ensuite, les paroles doivent être bien prononcées. Et une préparation adéquate est nécessaire. Les servants d'autel doivent connaître leur rôle, les lecteurs doivent savoir réellement comment prononcer. Et le chœur, le chant, doivent être préparés ; l'autel doit être correctement décoré. Tout cela fait partie — même s'il s'agit de nombreux aspects pratiques — de l'ars celebrandi. Mais, pour conclure, l'élément fondamental est cet art d'entrer en communion avec le Seigneur, que nous préparons à travers toute notre vie de prêtres.

Notes de bas de page :
Eph 1, 9 – 10 : Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, ce dessein bienveillant qu'Il avait formé en lui par avance, 10 pour le réaliser quand les temps seraient accomplis : ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ.

Voici, dit-il, que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu. (Actes 7, 56)

1 Co 11,26: Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.

Jn 13,1: 1 Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde vers le Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin.

Jn 17,1: 1 Ainsi parla Jésus, et levant les yeux au ciel, il dit: "Père, l'heure est venue: glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie

Rm 6,10: 10 Sa mort fut une mort au péché, une fois pour toutes; mais sa vie est une vie à Dieu.

He 7,27: 27 qui ne soit pas journellement dans la nécessité, comme les grands prêtres, d'offrir des victimes d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car ceci il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même.

He 9,12: 12 entra une fois pour toutes dans le sanctuaire, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle.

1° préface de la nativité : Dieu qui s'est rendu visible à nos yeux, et nous sommes entraînés par lui à aimer ce qui demeure invisible.

2e Préface de la Nativité : Dans le mystère de la Nativité, celui qui par nature est invisible se rend visible à nos yeux ; engendré avant le temps, il entre dans le cours du temps. Faisant renaître en lui la création déchue, il restaure toute chose et remet l'homme égaré sur le chemin de ton Royaume.

3° préface de la nativité : Par lui s'accomplit en ce jour l'échange merveilleux où nous sommes régénérés : lorsque ton Fils prend la condition de l'homme, la nature humaine en reçoit une incomparable noblesse ; il devient tellement l'un de nous que nous devenons éternels.

Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix: Accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa passion et d´avoir part à sa résurrection.

PRÉFACE DE LA MESSE CHRISMALE : Par l’onction de l’Esprit Saint tu as établi ton Fils unique prêtre de l’Alliance éternelle ; et tu as voulu que son unique sacerdoce demeure vivant dans l’Eglise. C’est lui,le Christ qui donne à tout le peuple racheté la dignité du sacerdoce royal ; c’est lui qui choisit, dans son amour pour ses frères, ceux qui recevant l’imposition des mains, auront part à son ministère. Ils offrent en son nom l’unique sacrifice du salut à la table du banquet pascal ; ils ont à se dévouer au service de ton peuple pour le nourrir de ta Parole et le faire vivre de tes sacrements ; ils seront de vrais témoins de la foi et de la charité, prêts à donner leur vie comme le Christ pour leurs frères et pour toi.

Tu nous appelles, Dieu notre Père, à célébrer ce soir la très sainte Cène où ton Fils unique, avant de se livrer lui-même à la mort, a voulu remettre à son Église le sacrifice nouveau de l´Alliance éternelle; Fais que nous recevions de ce repas qui est le sacrement de son amour, la charité et la vie. Par Jésus Christ.

Seigneur, nous savons que tu aimes sans mesure, toi qui n´as pas refusé ton propre Fils mais qui l´as livré pour sauver tous les hommes; Aujourd´hui encore, montre-nous ton amour: nous voulons suivre le Christ qui marche librement vers sa mort; soutiens-nous comme tu l´as soutenu, et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen.

Seigneur notre Dieu, par la passion du Christ, tu as détruit la mort héritée du premier péché, la mort qui tenait l´humanité sous sa loi; Accorde-nous d´être semblables à ton Fils: du fait de notre nature, nous avons dû connaître la condition du premier homme qui vient de la terre; sanctifie-nous par ta grâce pour que nous connaissions désormais la condition de l´homme nouveau qui appartient au ciel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Hymne latine des Vêpres du Samedi Saint.
Unique auteur du salut, illustre rédempteur du monde, Christ roi, accorde-nous la gloire de ta croix féconde.
Ta mort détruit la mort, ta vie nous donne la vie, car tu as vaincu le diable, perfide serviteur de la mort.
Des mains pieuses et aimantes t’avaient confié au sommeil du tombeau ; tu ouvres le séjour des morts, tu annonces à nos pères qu’ils sont libres.

9 Juda est un jeune lion ; de la proie, mon fils, tu es remonté ; il s'est accroupi, s'est couché comme un lion, comme une lionne: qui le ferait lever ? 10 Le sceptre ne s'éloignera pas de Juda, ni le bâton de chef d'entre ses pieds, jusqu'à ce que le tribut lui soit apporté et que les peuples lui obéissent. (Genèse (BJ) 49, 9-10)

Ap 5,5 : 4 Et je pleurais fort de ce que nul ne s'était trouvé digne d'ouvrir le livre et de le lire. 5 L'un des Vieillards me dit alors: "Ne pleure pas. Voici: il a remporté la victoire, le Lion de la tribu de Juda, le Rejeton de David; il ouvrira donc le livre aux sept sceaux." (Apocalypse 5)

Ce blog est au service de ceux qui cherchent entrer plus avant dans l'intelligence de la liturgie

On y trouve quelques causeries faites ici ou là ainsi que des textes, des références...
Il est tout à fait irrégulier dans ses contributions.
On peut chercher et trouver d'excellentes contribution sur le portail du Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle : http://www.liturgiecatholique.fr/ ou bien sur les liens de ce blog ; liens variés...

Abbé Pierre Deprecq

Toute question de LITURGIE a sa réponse...

Quel est le sens de la liturgie? de la bénédiction? de l'encensement? des sacrements? Que signifient les gestes du prêtre ? ...
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Ce blog donne un écho de quelques questions et réponses à reçues et données à partir du site du diocèse de Bordeaux : http://catholique-bordeaux.cef.fr/
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