samedi 24 novembre 2007

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Causerie sur la place de la liturgie dans la vie et la mission de l'Eglise


La place de la liturgie dans la vie et la mission de l'Eglise.
Qu’est-ce que la liturgie ? Quel est le sens de cette action ? Qui sont les différents acteurs de cette action ? Pourquoi célébrer ?
Dans mon introduction, je voudrais faire deux approches de la liturgie, ensuite, je m’interrogerai sur ce qu’est la liturgie, à partir de trois mots, puis, nous ferons une lecture de quelques passages de Sacrosanctum Concilium, sur la nature de la liturgie et sa place dans la vie et dans la mission de l’Eglise.

INTRODUCTION
1° approche de la liturgie :
Mercredi, je recevais un groupe de 25 lycéens au séminaire pour leur présenter ce que nous vivions… Et un lycéen m’a posé cette question : Mon Père, est-ce que l’on peut être croyant sans pratiquer ? Très bonne question, à laquelle j’ai répondu de la manière suivante : Peut-on aimer quelqu’un sans jamais rien lui dire et sans jamais lui manifester notre amour ? Et il m’a répondu : « j’avais bien raison, on ne peut pas être croyant sans pratiquer ». Mais, que signifie pratiquer ? Lui ai-je alors demandé ? Il m’a répondu : ben, pratiquer sa religion ! Oui, mais qu’est-ce que ça veut dire pratiquer sa religion ? Comment concrètement, ça engage à quoi, qu’est-ce que ça entraîne concrètement ? Une lycéenne a alors dit : pratiquer, c’est aller à la messe. A quoi, j’ai répondu : Donc, pour pratiquer la religion chrétienne, il suffit d’aller à la messe, point. Et certains m’ont répondu NON ! D’autres disaient OUI ! Et l’échange a continué, mais pas trop, car j’ai senti que plus on réfléchissait à leur question, plus on la creusait, plus ils se disaient que les réponses allaient les obliger à changer leur vie, ou leur pratique… Et donc, on est rapidement passé à une autre question ? Mon Père, ça coute cher les études pour devenir prêtre ?

Je tire deux conséquences pour notre propos :
- 1° conséquence : La liturgie ne se limite pas à une pratique extérieure, à une pratique de rites, à faire des choses, à chanter, à communier, à rédiger un mot d’accueil ou une prière universelle, à écouter une homélie, ou même à aller à la messe. Comme l’amour, la liturgie, nous invite sans cesse à unifier l’intérieur et l’extérieur de nous-mêmes, à les harmoniser. St Benoit disait « Mens concordet voci ». « Que ton esprit s’accorde à ta voix ». Il parlait aux moines qui récitaient quotidiennement les 150 psaumes. Et Dieu sait que la culture sous-jacente aux psaumes n’est pas ou n’est plus la nôtre. Donc, quelle difficulté pour accorder notre esprit, notre cœur à quelque chose qui ne nous est pas spontanément familier, mais que nous recevons avec le trésor de notre foi ?

Je voudrai sur ce sujet citer notre Pape Benoit XVI, répondant à la question d’un prêtre le 11 septembre 2006 :
notre diocèse a été appelé par l'évêque à prêter une attention particulière à la liturgie, tant au niveau théologique, que de la pratique célébrative (…) En tant que prêtres, nous sommes appelés à accomplir une liturgie « sérieuse, simple et belle », (…) Très Saint-Père, pouvez-vous nous aider à comprendre comment tout cela peut se traduire dans l'ars celebrandi ?

BENOIT XVI : Ars celebrandi : ici aussi, je dirais qu'il existe diverses dimensions. La première dimension est que la celebratio est une prière et un dialogue avec Dieu : Dieu avec nous et nous avec Dieu. La première exigence pour une bonne célébration est donc que le prêtre entre réellement dans ce dialogue. En annonçant la Parole, il se sent lui-même en dialogue avec Dieu, Il écoute la Parole et annonce cette Parole, dans le sens où il devient un instrument du Seigneur et cherche à comprendre cette Parole de Dieu qui doit ensuite être transmise au Peuple. Il est en dialogue avec Dieu, car les textes de la Messe ne sont pas des textes de théâtre ou quelque chose de semblable, mais ce sont des prières grâce auxquelles, avec l'assemblée, je parle avec Dieu. Entrer dans ce dialogue est donc important. Saint Benoît, dans sa « Règle », dit aux moines, en parlant de la récitation des Psaumes: « Mens concordet voci ». La vox, les paroles, précèdent notre esprit. D'habitude, ce n'est pas comme cela : d'abord on doit penser, puis la pensée devient parole. Mais ici, la parole précède. La Sainte Liturgie nous donne les paroles ; et nous, nous devons entrer dans ces paroles, trouver l'harmonie avec cette réalité qui nous précède.A côté de cela, nous devons également apprendre à comprendre la structure de la Liturgie et la raison pour laquelle elle est organisée ainsi. La Liturgie s'est développée à travers deux millénaires et même après la Réforme. Elle n'est pas devenue une chose élaborée uniquement par une poignée de liturgistes. Elle demeure toujours la continuation de cette croissance permanente de l'adoration et de l'annonce. Ainsi, il est très important, pour pouvoir être en pleine harmonie, de comprendre cette structure, qui s'est développée dans le temps, et entrer ainsi avec notre mens dans la vox de l'Eglise. Dans la mesure où nous avons intériorisé cette structure, compris cette structure, assimilé les paroles de la Liturgie, nous pouvons entrer dans cette harmonie intérieure et ainsi, non seulement parler avec Dieu comme des personnes individuelles, mais entrer dans le « nous » de l'Eglise qui prie. Et de cette façon, transformer également notre « moi » en entrant dans le « nous » de l'Eglise, en enrichissant, en élargissant ce « moi », en priant avec l'Eglise, avec les paroles de l'Eglise, en étant réellement en dialogue avec Dieu.Telle est la première condition : nous devons nous-mêmes intérioriser la structure, les paroles de la Liturgie, la Parole de Dieu. Ainsi, notre célébration devient réellement une célébration « avec » l'Eglise : notre cœur s'élargit et nous ne faisons pas simplement quelque chose, mais nous sommes « avec » l'Eglise et en dialogue avec Dieu. Il me semble que les personnes savent percevoir si nous sommes véritablement en dialogue avec Dieu, avec elles et, en quelque sorte, si nous attirons les autres dans notre prière commune, si nous attirons les autres dans la communion avec les fils de Dieu ; ou si, au contraire, nous faisons uniquement quelque chose d'extérieur. L'élément fondamental du véritable ars celebrandi est donc cet accord, cette harmonie entre ce que nous disons avec nos lèvres et ce que nous pensons avec le cœur. Le Sursum corda, qui est une très ancienne parole de la Liturgie, devrait venir bien avant la Préface, bien avant la Liturgie, la « voie » de nos paroles et de notre pensée. Nous devons élever notre cœur au Seigneur, non seulement comme une réponse rituelle, mais comme une expression de ce qui a lieu dans ce cœur, qui s'élève vers le haut et qui attire vers le haut également les autres.En d'autres termes, l'ars celebrandi n'entend pas inviter à une sorte de théâtre, ni de spectacle, mais à une intériorité qui se fait sentir et qui devient acceptable et évidente pour les personnes présentes dans l'assemblée. Ce n'est que si les personnes voient qu'il ne s'agit pas d'un ars extérieur, spectaculaire — nous ne sommes pas des acteurs ! — mais qu'il s'agit de l'expression du chemin de notre cœur qui attire également leur cœur, qu'alors la Liturgie devient belle, qu'elle devient une communion de toutes les personnes présentes avec le Seigneur.Naturellement, à cette condition fondamentale, exprimée dans les paroles de saint Benoît : Mens concordet voci — que le cœur monte, s'élève réellement vers le Seigneur — doivent également correspondre des éléments extérieurs. Nous devons apprendre à bien prononcer les paroles. Parfois, lorsque j'étais encore professeur dans mon pays, les jeunes lisaient les Ecritures Saintes. Mais ils les lisaient comme on lit le texte d'un poète que l'on n'a pas compris. Naturellement, pour apprendre à bien prononcer, il faut avant tout avoir compris le texte dans sa dimension dramatique, dans son présent. Il en est de même pour la Préface. Et la Prière eucharistique. Il est difficile pour les fidèles de suivre un texte aussi long que notre Prière eucharistique. C'est pourquoi naissent toujours ces nouvelles « inventions ». Mais on ne répond pas au problème avec des Prières eucharistiques sans cesse nouvelles. Le problème est de faire en sorte que ce soit un moment qui invite également les autres au silence avec Dieu et à prier avec Dieu. Les choses ne peuvent donc s’améliorer que si la Prière eucharistique est correctement prononcée, avec les temps de silence appropriés, que si elle est prononcée avec intériorité, mais également avec l'art de parler.La récitation de la Prière eucharistique exige donc un moment d'attention particulière, pour être prononcée de façon à toucher les autres. Je pense que nous devons également trouver des occasions, que ce soit dans la catéchèse, dans les homélies ou à d'autres occasions, pour bien expliquer au peuple de Dieu cette Prière eucharistique afin qu'il puisse en suivre les grand moments : le récit et les paroles de l'institution, la prière pour les vivants et pour les défunts, l'action de grâce au Seigneur, l'épiclèse, pour faire réellement participer la communauté à cette prière.Ensuite, les paroles doivent être bien prononcées. Et une préparation adéquate est nécessaire. Les servants d'autel doivent connaître leur rôle, les lecteurs doivent savoir réellement comment prononcer. Et le chœur, le chant, doivent être préparés ; l'autel doit être correctement décoré. Tout cela fait partie — même s'il s'agit de nombreux aspects pratiques — de l'ars celebrandi. Mais, pour conclure, l'élément fondamental est cet art d'entrer en communion avec le Seigneur, que nous préparons à travers toute notre vie de prêtres.[1]

- 2° conséquence : Se former en liturgie, ce n’est pas s’informer sur les rites, les prières, l’histoire, sur des choses extérieures, mais, c’est prendre le risque de repérer que nous avons encore et toujours et sans cesse à nous convertir, c'est-à-dire, à nous ajuster à ce que l’Eglise nous offre comme un trésor, dont nous ne sommes pas les propriétaires, mais les gérants, les intendants[2], comme dit St Paul. Nous recevons la foi, nous recevons la liturgie, ce n’est pas nous qui la faisons, c’est elle qui nous façonne, c’est elle qui fait de nous des chrétiens, des fils de dieu, des membres du corps du Christ, des temples de l’Esprit Saint. J’aime à dire cela aux parents quand je prépare le baptême de leur enfant. Le baptême, ce n’est pas moi qui l’ai inventé. Je le reçois du Christ. La première attitude en liturgie est celle de l’humilité, de l’accueil du don. Merci au frère Patrick Pretot d’avoir conclue sa conférence sur l’humilité.

2° approche de la liturgie : Le liturgiste et le terroriste.
Vous connaissez peut-être la boutade sous forme de question : « quelle est la différence entre un liturgiste et un terroriste ? Avec le terroriste on peut négocier ». Boutade qui dit bien des choses vraies sur les questions liturgiques. Dans bien des endroits, les questions liturgiques donnent lieux à des discussions passionnés qui ressemblent souvent à un dialogue de sourds, chacun campant sur ses positions. Pourquoi cela ? Pourquoi est-il si difficile de dialoguer, d’échanger sereinement sur des questions liturgiques ? Pourquoi soulèvent-elles de telles passions qui font que la parole n’arrive pas à circuler, à s’échanger ?
Les questions liturgiques renvoient à des choses très profondes dans l’homme, au sens même de la vie, de l’Eglise, du salut, de Dieu ; elles renvoient aussi à une histoire et à une expérience personnelle qui touchent à l’intime : une expérience « sacrée ». Cette passion autour de la liturgie, où la parole est difficile, est le signe que la liturgie façonne, structure l’existence du croyant ; elle véhicule de multiples représentations sociales, religieuses, politiques, théologiques. Mettre la liturgie en débat, c’est en quelque sorte, toucher à la racine d’une civilisation et d’une culture. Toucher à la liturgie, c’est toucher au sens même de la vie et de l’identité chrétienne.
Cette boutade dit autrement un adage bien connu de la tradition liturgique formulée en latin de la manière suivante : « lex orandi, lex credendi »[3], et qui pourrait se traduire : « la loi de la prière, c’est la loi de la foi » ; toucher à la liturgie, c’est toucher à la foi, ou encore, dis-moi comment tu pries et je te dirai en qui tu crois. Il y a identité entre la prière de l’Eglise et sa foi, j’illustre mon propos de façon très simple : la première affirmation du credo n’est-elle pas : « Je crois en Dieu le Père », et comment l’Eglise nous fait-elle prier ? « Notre Père qui est aux cieux… », ou bien encore, au cœur de chaque eucharistie : « Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de Grâce à Toi, Dieu le Père tout puissant... par Jésus-Christ… »
La liturgie est donc intimement liée à la foi ; parler de liturgie, c’est parler de foi, célébrer la liturgie, c’est exercer la vertu de foi, c’est nourrir sa foi, c’est faire grandir l’Eglise. Dans une société où la subjectivité est exacerbée et où parfois, le seul critère de vérité est l’expérience personnelle, « c’est mon expérience, c’est mon choix… », il y a un véritable danger à confondre notre expérience de la liturgie avec la grande tradition liturgique de l’Eglise, qui est bien plus que la somme de toutes les expériences individuelles. Voilà pourquoi il vaut mieux pour certains être terroriste que liturgiste, car le dialogue est plus facile.

I. Quand nous parlons de LITURGIE, de quoi est-il question ?
1. L’étymologie du mot « liturgie ».
Le mot « liturgie » est constitué de deux mots grecs.
a. laos, qui a donné en français le mot laïc. Laos signifie Peuple, tribu, nation, tous ceux qui ont un même langage ; il signifie aussi les populations rassemblées ensemble n'importe où
b. Ergon vient du mot 'ergo' (travailler) ; il signifie affaire, emploi, ce à quoi chacun est employé, ce que chacun entreprend de faire, entreprise, tout produit réalisé, ce qui est fait à la main, art, œuvre de l'esprit, acte, ce qui est fait, action.
Ainsi, de même que la métallurgie est le travail qui est accompli sur le métal, de même, la liturgie est le travail qui est fait sur le Peuple. Pour davantage d’éléments sur la signification de ce mot, je renvoie au CEC aux N° 1069 – 1070.[4]. On peut dire en quelques mots que la liturgie est l’ouvrage de Dieu sur son Peuple, ou encore que la liturgie est ce qui façonne le Peuple de Dieu.

2. APPROCHE de la liturgie par trois mots : MYSTERE – ACTION – VIE
S’il m’était demandé de définir la liturgie en trois mots, j’utiliserai les trois mots suivants :
MYSTERE – ACTION – VIE

a. La liturgie est « ACTION » (ergon)
Pourquoi « ACTION » ? Que demande Jésus à ses disciples le soir de la sainte Cène, la veille de mourir ? « Vous FEREZ cela en mémoire de moi ». Il leur demande d’accomplir une action, de FAIRE quelque chose…

Ce mot d’action est très riche car il évoque de multiples aspects de la liturgie : Qui dit action, dit « acteurs » au pluriel : qui agit dans la liturgie ? Qui sont les acteurs de la liturgie ?
Par exemple, au cœur de la prière eucharistique n° 3, le prêtre dit les paroles suivantes, tout en accomplissant des gestes précis sur des objets précis, le pain et le vin, en un lieu précis, à l’autel : C´est pourquoi nous te supplions de consacrer toi-même les offrandes que nous apportons : Sanctifie-les par ton Esprit pour qu´elles deviennent (Il joint les mains), le corps et le sang de ton Fils, (Il fait un signe de croix sur le pain et le calice), Jésus Christ, notre Seigneur, qui nous a dit (Il joint les mains), de célébrer ce mystère.
Qui sont les acteurs ?
C’est le prêtre ou l’évêque qui prononce la prière, mais il ne dit pas « je ne supplie de consacrer les offrandes que j’ai apporté ». Il dit « nous », il ne parle pas et n’agit pas en son nom propre. Il agit en tant que ministre du Christ et de l’Eglise, il parle au nom de l’assemblée des fidèles du Christ. Voici donc deux acteurs différenciés : l’assemblée et l’évêque ou le prêtre, agissant tous les deux au nom du Christ.
Est-ce le prêtre qui sanctifie les offrandes ? Réécoutons la prière : Nous te supplions de consacrer toi-même, les offrandes que nous apportons. Sanctifie-les par ton Esprit… Qui sanctifie les offrandes ? Dieu le Père, par son Esprit Saint, à la demande du prêtre agissant au nom du Christ et de l’Eglise.

Un autre exemple, le missel romain prévoit que le lecteur à l’issu de la lecture puisse dire : Parole du Seigneur, et que l’assemblée puisse répondre : « Nous rendons gloire à Dieu ».
C’est bien le lecteur qui parle, qui lit, mais cette parole n’est pas sa parole, elle est la Parole du Seigneur.
SC 7 : Pour l'accomplissement d'une si grande OEUVRE, le Christ est toujours là auprès de son Eglise, surtout dans les actions liturgiques. Il est là présent dans le sacrifice de la messe(20), et dans la personne du ministre, "le même offrant maintenant par le ministère des prêtres, qui s'offrit alors lui-même sur la croix" et, au plus haut point, sous les espèces eucharistiques. Il est présent par sa vertu dans les sacrements au point que lorsque quelqu'un baptise, c'est le Christ lui-même qui baptise. Il est là présent dans sa parole, car c'est lui qui parle tandis qu'on lit dans l'Eglise les Saintes Ecritures.

Quand nous parlons d’action liturgique et des acteurs de la liturgie, nous voyons qu’il s’agit d’une action complexe, avec une multitude d’acteurs, où chacun accomplit son action de façon différenciée ; ca ne veut pas dire que tous doivent faire quelque chose, ou qu’il faille donner quelque chose à faire à chacun ! Les orientaux parlent de synergie, d’action commune, d’action ensemble.

Et pour faire une action ensemble, il faut qu’il y ait une préparation ensemble. C’est la raison première des équipes liturgiques.

Le concile Vatican II parle de l’aspect « collectif », communautaire, de la liturgie en ces termes :

SC n° 19 Les pasteurs d'âmes poursuivront avec zèle et patience la formation liturgique et aussi la participation active des fidèles, intérieure et extérieure, proportionnée à leur âge, leur condition, leur genre de vie et leur degré de culture religieuse ; ils acquitteront ainsi une des principales fonctions du fidèle dispensateur des mystères de Dieu ; et en cette matière, ils ne conduiront pas leur troupeau par la parole seulement, mais aussi par l'exemple.

SC n° 26 Les actions liturgiques ne sont pas des actions privées, mais des célébrations de l'Eglise, qui est "le sacrement de l'unité", c'est-à-dire le peuple saint réuni et organisé sous l'autorité des évêques.
C'est pourquoi elles appartiennent au Corps tout entier de l'Eglise, elles le manifestent et elles l'affectent ; mais elles atteignent chacun de ses membres, de façons diverses, selon la diversité des ordres, des fonctions, et de la participation effective.

SC n° 27 Chaque fois que les rites, selon la nature propre de chacun, comportent une célébration commune avec fréquentation et participation active des fidèles, on soulignera que celle-ci, dans la mesure du possible, doit l'emporter sur leur célébration individuelle et quasi privée.
Ceci vaut surtout pour la célébration de la messe (bien que la messe garde toujours sa nature publique et sociale), et pour l'administration des sacrements.

SC n° 30 Pour promouvoir la participation active, on favorisera les acclamations du peuple, les réponses, le chant des psaumes, les antiennes, les cantiques et aussi les actions ou gestes et les attitudes corporelles. On observera aussi en son temps un silence sacré.

SC n° 31 Dans la révision des livres liturgiques, on veillera attentivement à ce que les rubriques prévoient aussi le rôle des fidèles.

Le concile Vatican II dans son premier document consacré à la liturgie, parle d’action[5], mais aussi et surtout d’œuvre[6], d’œuvre du salut, d’œuvre de la rédemption, d’une si grande œuvre, d’une œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l’Eglise. Ce « faire liturgique » dans lequel nous avons tous notre part, n’est rien d’autre que l’œuvre de la Rédemption qui s’accomplit, l’actualisation du salut opéré par le Christ. Nous sommes là au cœur de la liturgie. Cette action peut s’étudier ou s’aborder sous de multiples aspects ; il s’agit d’une action en un temps (l’année liturgique), en des lieux différents (l’espace liturgique), avec des gestes, des rites (les sacrements et les sacramentaux), des objets, des paroles, des prières ayant une structure et un vocabulaire particuliers, une forme de langage (musique et chant liturgique) et une culture et des représentations sous-jacentes (l’art sacré), une histoire des formes de cette action (l’histoire de la liturgie), cette action répond à des lois, à des normes, (la ritualité humaine), mais aussi aux normes liturgiques (le droit liturgique) : il y a bien une dimension juridique de la liturgie. Cette action et tous ses éléments qui la constituent ont non seulement une histoire, mais une origine ou biblique[7] ou bien simplement humaine. Enfin cette action liturgique, depuis le V° siècle s’accomplit à partir de livres liturgiques, dont la forme et le nombre ont varié selon les âges et les époques. Quand nous disons que la liturgie est ACTION, c’est une affirmation qui est lourde de sens, et qui ouvre à des champs immenses d’intelligence et de foi.

b. La liturgie est « MYSTERE »
J’en viens à mon deuxième mot : MYSTERE, qu’il ne faut pas comprendre dans le sens de l’émission de télévision « mystère » qui avait fait vibrer la France il y a quelques années, en montrant tout ce qui pouvait exister d’insolite, de paranormal, d’inexplicable, d’irrationnel, dans le monde, où l’on vous passez sans transition, un sujet sur les ovnis, puis les stigmates de Padre Pio, puis une maison hantée, puis je ne sais plus quel autre phénomène « surnaturel »
Le mot MYSTERE est un mot « technique », « théologique », qui est employé par Jésus lui-même[8] ou par St Paul[9], et que l’on retrouve dans le vocabulaire liturgique. Par exemple, dans la prière eucharistique, « le Christ qui nous a dit de célébrer ce mystère ». Le mystère, c’est l’avènement du royaume, conformément au projet de Dieu, le mystère, c’est l’engagement et la présence de Dieu en actes dans l’histoire des hommes, le Mystère, c’est Dieu lui-même en tant qu’il s’est révélé, manifesté, donné, livré pour entrer en alliance avec l’humanité. Le mystère renvoie donc à toute l’histoire du salut. La liturgie est cette action qui nous met en relation avec ce mystère, avec cette histoire sainte, qui continue aujourd’hui à s’accomplir à travers gestes, paroles, actions, rites, prières, etc… On ne peut accéder à ce mystère que par les yeux de la foi. Quelqu’un qui n’est pas initié et qui participe à un baptême n’y verra que du feu, ou plutôt, ne verra que quelques gouttes d’eau sur la tête d’un enfant, avec des paroles mystérieuses ; il n’y comprendra rien, il restera extérieur à l’action liturgique ; il ne sera pas introduit dans le mystère qui est en train de s’accomplir sous ses yeux, à savoir une personne qui devient Fils de Dieu, membre du Corps du Christ, créature nouvelle, etc… L’action liturgique nous fait accéder au mystère de Dieu, au mystère qu’est Dieu, elle nous transforme en Dieu. Il nous est bon de voir que toutes les actions liturgiques commencent et se terminent par les mêmes paroles et les mêmes gestes accomplies sur notre corps : le signe de la Croix, au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen. Ce n’est pas rien ! Toute liturgie est une œuvre de la Trinité, qui nous introduit dans le mystère trinitaire, par la communion au mystère de la mort et de la résurrection du Christ. Le concile Vatican II parle de multiples fois du « mystère pascal »[10] célébré dans la liturgie. Amen, signifie « je crois »[11]. On accède à cette action par la foi. Le terme “Mystère” occupe une place sans précédent dans les écrits du concile Vatican II (utilisé 138 fois, 29 fois dans la Constitution Sacrosanctum Concilium) : et (284 fois) dans le catéchisme de l’Eglise catholique. En reprenant cette expression, surtout l’expression “mystère pascal” (utilisée 17 fois dans le concile, les Pères accueillaient une expression désormais d’usage commun, en théologie et en théologie liturgique. Ils utilisaient une expression issue de la tradition patristique et liturgique signifiant que la liturgie, dans le mystère, rend présent à chaque croyant, de tout temps, la pleine réalité de l’opus salutis : l’OEUVRE du salut.
CEC 774 Le mot grec "mysterion" a été traduit en latin au III° siècle par deux termes: "mysterium" et "sacramentum". Dans l'interprétation ultérieure, le terme "sacramentum" exprime davantage le signe visible de la réalité cachée du salut, indiquée par le terme "mysterium". En ce sens, le Christ est Lui-même le Mystère du salut: “Il n’y a pas d’autre mystère que le Christ”. (S. Augustin, ep. 187,11,34). L'OEUVRE salvifique de son humanité sainte et sanctifiante est le sacrement du salut qui se manifeste et agit dans les sacrements de l'Eglise (que les Eglises d'Orient appellent aussi "les saints Mystères"). Les sept sacrements sont les signes et les instruments par lesquels l'Esprit Saint répand la grâce du Christ, qui est la Tête, dans l'Eglise qui est son Corps. L'Eglise contient donc et communique la grâce invisible qu'elle signifie.

c. La liturgie est « VIE ».
La liturgie est « action, mystère », et la liturgie est « vie ». Troisième mot clef pour entrer dans l’intelligence de la liturgie et dans sa Tradition, avec un grand T.
Dans la grande tradition théologique de l’Eglise, le principe qui a guidé la réflexion des Pères de l’Eglise notamment lors des 4 premiers grands conciles œcuménique étaient le suivant : Si le Christ n’est pas Dieu, nous ne sommes pas sanctifiés, s’il n’est pas homme, et véritablement homme, nous ne sommes pas non plus sauvés. Il en est de même dans la tradition liturgique : si notre vie n’est pas touchée par la liturgie, alors le culte que nous rendons à Dieu est vain. La liturgie a une double dimension ascendante et descendante : la dimension ascendante, c’est ce que nous pouvons appeler le culte, l’hommage rendu au Père, par le Fils, dans l’Esprit Saint, la glorification de Dieu. Dans la liturgie nous rendons gloire à Dieu, nous le louons, nous le bénissons, nous l’adorons : c’est ce que nous chantons dans le Gloria. Mais, dans la liturgie, le Seigneur continue son œuvre de guérison, de sanctification, de transformation de notre humanité, en une humanité nouvelle, à l’image de son Fils. Si notre vie n’est pas présente d’une manière ou d’une autre dans la liturgie, alors notre liturgie est vaine. Autrement dit pour que la liturgie, l’action liturgique atteigne sa pleine efficacité, il faut non seulement que le Seigneur soit présent et agissant, mais, il faut aussi que nous soyons nous-mêmes présents et disponibles à son action. Si le Seigneur n’est pas là, il ne nous sanctifie pas et nous ne le glorifions pas, la liturgie devient du simple théâtre… Mais, si nous n’y sommes pas non plus présents, alors, nous ne sommes pas touchés par son action.
Quand je dis la liturgie est « vie », ça signifie que la liturgie doit toucher toute notre vie, tous les moments et les aspects de notre existence (eucharistie, liturgie des heures et année liturgique), toutes les étapes de notre vie (mariage, ordination, consécration religieuse), de notre naissance (baptême), à notre mort (onction des malades, viatique, funérailles chrétiennes), que rien de notre vie ne doit rester étranger à l’action de Dieu, à l’opus Dei, à l’œuvre de Dieu ; nos joies, nos peines, nos souffrances, notre travail, nos familles, nos combats, notre vie personnelle, notre liberté et notre vie sociale aussi, etc…

Par ce terme de vie, nous rejoignons une des grandes intuitions du concile Vatican II, en matière de liturgie, qui s’est exprimé par le mot de participation[12].

SC N° 14 La mère Eglise désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui, en vertu de son baptême, un droit et un devoir pour le peuple chrétien, "race élue, sacerdoce royal, nation sainte, peuple racheté"(1P 2,9 cf. 1P 2,4-5).

Cette participation pleine et active de tout le peuple est ce qu'on doit viser de toutes ses forces dans la restauration et la mise en valeur de la liturgie. Elle est, en effet, la source première et indispensable à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien ; et c'est pourquoi elle doit être recherchée avec ardeur par les pasteurs d'âmes, dans toute l'action pastorale, avec la pédagogie nécessaire.

Mais il n'y a aucun espoir d'obtenir ce résultat, si d'abord les pasteurs eux-mêmes ne sont pas profondément imprégnés de l'esprit et de la force de la liturgie, et ne deviennent pas capables de l'enseigner ; il est donc très nécessaire qu'on pourvoie en premier lieu à la formation liturgique du clergé.


II. Quelle est la place de la liturgie dans la vie et dans la mission de l’Eglise ?

Lecture commentée de Sacrosanctum Concilium n° 5 à 12.

Que dit Sacrosanctum Concilium ?

Les objectifs du concile :
SC n° 1. Puisque le saint Concile se propose de
faire progresser la vie chrétienne de jour en jour chez les fidèles ; (le progrès de la vie chrétienne)
de mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements ; (l’adaptation aux nécessités de notre époque. Tout n’est pas changeable, dans la liturgie.)
de favoriser tout ce qui peut contribuer à l'union de tous ceux qui croient au Christ, et (l’unité de l’Eglise)
de fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l'Église, (dimension missionnaire)

il estime qu'il lui revient à un, titre particulier, de veiller aussi à la restauration et au progrès de la liturgie.

CONCILE VATICAN II. SACROSANCTUM CONCILIUM : CHAPITRE I. (4/12/1963)
I. NATURE DE LA LITURGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA VIE DE L'EGLISE
L'oeuvre du salut accomplie par le Christ
5. Dieu, qui "veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité" [13], "qui jadis, tant de fois et de tant de manières, avait parlé à nos pères par les prophètes" [14] lorsque vint la plénitude des temps, envoya son Fils, le Verbe fait chair, oint par le Saint-Esprit, pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour guérir les coeurs brisés, comme un "médecin charnel et spirituel" le Médiateur de Dieu et des hommes [15]. Car c'est son humanité, dans l'unité de la personne du Verbe, qui fut l'instrument de notre salut. C'est pourquoi dans le Christ "est apparue la parfaite rançon de notre réconciliation, et la plénitude du culte divin est entrée chez nous"( Sacramentarium Veronense (Leonianum)).
Cette oeuvre de la rédemption des hommes et de la parfaite glorification de Dieu, à quoi avaient préludé les grandes oeuvres divines dans le peuple de l'Ancien Testament, le Christ Seigneur l'a accomplie principalement par le mystère pascal de sa bienheureuse passion, de sa résurrection du séjour des morts et de sa glorieuse ascension ; mystère pascal par lequel "en mourant il a détruit notre mort, et en ressuscitant il a restauré la vie". Car c'est du côté du Christ endormi sur la croix qu'est né "l'admirable sacrement de l'Eglise tout entière".

L'oeuvre du salut continué par l'Eglise se réalise dans la liturgie
6. C'est pourquoi, de même que le Christ fut envoyé par le Père, ainsi lui-même envoya ses apôtres, remplis de l'Esprit- Saint, non seulement pour que, prêchant l'Evangile à toute créature[16], ils annoncent que le Fils de Dieu, par sa mort et sa résurrection, nous a délivrés du pouvoir de Satan ainsi que de la mort, et nous a transférés dans le royaume de son Père, mais aussi afin qu'ils exercent cette oeuvre de salut qu'ils annonçaient [17], par le sacrifice et les sacrements autour desquels gravite toute la vie liturgique. C'est ainsi que par le baptême les hommes sont greffés sur le mystère pascal du Christ : morts avec lui, ensevelis avec lui, ressuscités avec lui [18] ; ils reçoivent l'esprit d'adoption des fils "dans lequel nous crions : Abba, Père" [19] , et ils deviennent ainsi ces vrais adorateurs que cherche le Père[20]. Semblablement, chaque fois qu'ils mangent la Cène du Seigneur, ils annoncent sa mort jusqu'à ce qu'il vienne[21]. C'est pourquoi le jour même de la Pentecôte où l'Eglise apparut au monde, "ceux qui accueillirent la parole" de Pierre "furent baptisés". "Et ils étaient assidus à l'enseignement des apôtres, à la communion fraternelle dans la fraction du pain et aux prières ... louant Dieu et ayant la faveur de tout le peuple" [22] . Jamais, dans la suite, l'Eglise n'omit de se réunir pour célébrer le mystère pascal ; en lisant "dans toutes les Ecritures ce qui le concernait" [23] , en célébrant l'Eucharistie dans laquelle "sont rendus présents la victoire et le triomphe de sa mort"( Conc. Trente, sess.13, 11 Oct. 1551) et en rendant en même temps grâces "à Dieu pour son don ineffable"[24] dans le Christ Jésus "pour la louange de sa gloire"[25] par la vertu de l'Esprit-Saint.

Présence du Christ dans la liturgie
7. Pour l'accomplissement d'une si grande oeuvre, le Christ est toujours là auprès de son Eglise, surtout dans les actions liturgiques. Il est là présent dans le sacrifice de la messe (Conc. trente, sess. 22, 17 sept.1562), et dans la personne du ministre, "le même offrant maintenant par le ministère des prêtres, qui s'offrit alors lui-même sur la croix" et, au plus haut point, sous les espèces eucharistiques. Il est présent par sa vertu dans les sacrements au point que lorsque quelqu'un baptise, c'est le Christ lui-même qui baptise(S Augustin, In Jn Evang. Tract. VI, I, 7: PL 35, 1428.). Il est là présent dans sa parole, car c'est lui qui parle tandis qu'on lit dans l'Eglise les Saintes Ecritures. Enfin il est là présent lorsque l'Eglise prie et chante les psaumes, lui qui a promis : "Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d'eux". Effectivement, pour l'accomplissement de cette grande oeuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s'associe toujours l'Eglise, son Epouse bien-aimée, qui l'invoque comme son Seigneur et qui passe par lui pour rendre son culte au Père éternel.
C'est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l'homme est signifiée par des signes sensibles, et réalisée d'une manière propre à chacun d'eux, et dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c'est-à-dire par le Chef et par ses membres.
Par suite, toute célébration liturgique, en tant qu'oeuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l'Eglise, est l'action sacrée par excellence dont nulle autre action de l'Eglise ne peut atteindre l'efficacité au même titre et au même degré.

Liturgie terrestre et liturgie céleste
8. Dans la liturgie terrestre nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte cité de Jérusalem à laquelle nous tendons comme des voyageurs, où le Christ siège à la droite de Dieu, comme ministre du sanctuaire et du vrai tabernacle [26]; avec toute l'armée de la milice céleste, nous chantons au Seigneur l'hymne de gloire ; en vénérant la mémoire des saints, nous espérons partager leur société ; nous attendons comme Sauveur notre Seigneur Jésus-Christ, jusqu'à ce que lui-même se manifeste, lui qui est notre vie, et alors nous serons manifestés avec lui dans la gloire[27].

La liturgie n'est pas l'unique activité de l'Eglise
9. La liturgie ne remplit pas toute l'activité de l'Eglise ; car, avant que les hommes puissent accéder à la liturgie, il est nécessaire qu'ils soient appelés à la foi et à la conversion : "Comment l'invoqueront-ils s'ils ne croient pas en lui ? Comment croiront-ils en lui s'ils ne l'entendent pas ? Comment entendront-ils sans prédicateur ? Et comment prêchera-t-on sans être envoyé ?"[28] .

C'est pourquoi l'Eglise annonce aux non-croyants la proclamation du salut, pour que tous les hommes connaissent le seul vrai Dieu et celui qu'il a envoyé, Jésus-Christ, et pour qu'ils changent de conduite en faisant pénitence[29]. Quant aux croyants, elle doit toujours leur prêcher la foi et la pénitence ; elle doit en outre les disposer aux sacrements, leur enseigner à observer tout ce que le Christ a prescrit[30], et les engager à toutes les oeuvres de charité, de piété et d'apostolat pour manifester par ces oeuvres que, si les chrétiens ne sont pas de ce monde, ils sont pourtant la lumière du monde, et ils rendent gloire au Père devant les hommes.

La liturgie, sommet et source de la vie de l'Eglise
10. Toutefois, la liturgie est le sommet auquel tend l'action de l'Eglise, et en même temps la source d'où découle toute sa vertu. Car les labeurs apostoliques visent à ce que tous, devenus enfants de Dieu par la foi et le baptême, se rassemblent, louent Dieu au milieu de l'Eglise, participent au sacrifice et mangent la Cène du Seigneur.
En revanche, la liturgie elle-même pousse les fidèles rassasiés des "mystères de la Pâque" à n'avoir plus "qu'un seul coeur dans la piété" ; elle prie pour "qu'ils gardent dans leur vie ce qu'ils ont saisi par la foi" ; et le renouvellement dans l'Eucharistie de l'alliance du Seigneur avec les hommes attire et enflamme les fidèles à la charité pressante du Christ. C'est donc de la liturgie, et principalement de l'Eucharistie, comme d'une source, que la grâce découle en nous et qu'on obtient avec le maximum d'efficacité cette sanctification des hommes dans le Christ, et cette glorification de Dieu, que recherchent, comme leur fin, toutes les autres oeuvres de l'Eglise.

Nécessité des dispositions personnelles
11. Mais, pour obtenir cette pleine efficacité, il est nécessaire que les fidèles accèdent à la liturgie avec les dispositions d'une âme droite, qu'ils harmonisent leur âme avec leur voix, et qu'ils coopèrent à la grâce d'en haut pour ne pas recevoir celle-ci en vain [31]. C'est pourquoi les pasteurs doivent être attentifs à ce que dans l'action liturgique, non seulement on observe les lois d'une célébration valide et licite, mais aussi à ce que les fidèles participent à celle-ci de façon consciente, active et fructueuse.

Liturgie et pieux exercices
12. Cependant, la vie spirituelle n'est pas enfermée dans la participation à la seule liturgie. Car le chrétien est appelé à prier en commun : néanmoins, il doit aussi entrer dans sa chambre pour prier le Père dans le secret [32], et, même, enseigne l'Apôtre, il doit prier sans relâche[33]. Et l'Apôtre nous enseigne aussi à toujours porter dans notre corps la mortification de Jésus, pour que la vie de Jésus se manifeste, elle aussi, dans notre chair mortelle [34]. C'est pourquoi dans le sacrifice de la messe nous demandons au Seigneur "qu'ayant agréé l'oblation du sacrifice spirituel" il fasse pour lui "de nous-mêmes une éternelle offrande".
NOTES DE BAS DE PAGE
[1] Cf. http://www.zenit.org/article-13571?l=french
[2] 1 Co 4, 1-2 : Qu'on nous regarde donc comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu. Or, ce qu'en fin de compte on demande à des intendants, c'est que chacun soit trouvé fidèle.
[3] Sur l’origine de l’adage Lex orandi, lex credendi, voir : P. De Clerck L’intelligence de la liturgie, Paris, Cerf, 1995, pp. 66 – 68.
[4] CEC (catéchisme de l’Eglise catholique) Que signifie le mot liturgie?
1069 Le mot "Liturgie" signifie originellement "OEUVRE publique", "service de la part de/et en faveur du peuple". Dans la tradition chrétienne il veut signifier que le Peuple de Dieu prend part à "l'OEUVRE de Dieu" (cf. Jn 17,4). Par la Liturgie le Christ, notre Rédempteur et Grand-Prêtre, continue dans son Eglise, avec elle et par elle, l'OEUVRE de notre rédemption:
1070 Le mot "Liturgie" dans le Nouveau Testament est employé pour désigner non seulement la célébration du culte divin (cf. Ac 13,2 Lc 1,23), mais aussi l'annonce de l'Evangile (cf. Rm 15,16 Ph 2,14-17 et Ph 2,30) et la charité en acte (cf. Rm 15,27 2Co 9,12 Ph 2,25). Dans toutes ces situations, il s'agit du service de Dieu et des hommes. Dans la célébration liturgique, l'Eglise est servante, à l'image de son Seigneur, l'unique "Liturge" (cf. He 8,2 et 2,6), participant à son sacerdoce (culte) prophétique (annonce) et royale (service de charité):
C'est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l'homme est signifiée par des signes sensibles et est réalisée d'une manière propre à chacun d'eux, dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c'est-à-dire par le Chef et par ses membres. Par suite, toute célébration liturgique, en tant qu'OEUVRE du Christ prêtre et de son Corps qui est l'Eglise, est l'ACTION sacrée par excellence dont nulle autre ACTION de l'Eglise ne peut atteindre l'efficacité au même titre et au même degré (SC 7).
[5] La liturgie dans le MYSTERE de l'Eglise SC 2
En effet, la liturgie, par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l'Eucharistie, "s'exerce l'OEUVRE de notre rédemption", contribue au plus haut point à ce que les fidèles, par leur vie, expriment et manifestent aux autres le MYSTERE du Christ et la nature authentique de la véritable Eglise. Car il appartient en propre à celle-ci d'être à la fois humaine et divine, visible et riche de réalités invisibles, fervente ans l'ACTION et occupée à la contemplation, présente dans le monde et pourtant étrangère. Mais de telle sorte qu'en elle ce qui est humain est ordonné et soumis au divin ; ce qui est visible à l'invisible; ce qui relève de l'ACTION, à la contemplation ; et ce qui est présent, à la cité future que nous recherchons. Aussi, puisque la liturgie édifie chaque jour ceux qui sont au-dedans pour en faire un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu dans l'Esprit, jusqu'à la taille qui convient à la plénitude du Christ, c'est d'une façon étonnante qu'elle fortifie leurs énergies pour leur faire proclamer le Christ, et ainsi elle montre l'Eglise à ceux qui sont dehors comme un signal levé devant les nations, sous lequel les enfants de Dieu dispersés se rassemblent dans l'unité jusqu'à ce qu'il y ait une seule bergerie et un seul pasteur.
Présence du Christ dans la liturgie SC 7
Par suite, toute célébration liturgique, en tant qu'OEUVRE du Christ prêtre et de son Corps qui est l'Eglise, est l'ACTION sacrée par excellence dont nulle autre ACTION de l'Eglise ne eut atteindre l'efficacité au même titre et au même degré.
La liturgie, sommet et source de la vie de l'Eglise SC 10 Toutefois, la liturgie est le sommet auquel tend l'ACTION de l'Eglise, et en même temps la source d'où découle toute sa vertu. Car les labeurs apostoliques visent à ce que tous, devenus enfants de Dieu par la foi et le baptême, se rassemblent, louent Dieu au milieu de l'Eglise, participent au sacrifice et mangent la Cène du Seigneur.
Nécessité des dispositions personnelles SC 11 Mais, pour obtenir cette pleine efficacité, il est nécessaire que les fidèles accèdent à la liturgie avec les dispositions d'une âme droite, qu'ils harmonisent leur âme avec leur voix, et qu'ils coopèrent à la grâce d'en haut pour ne pas recevoir celle-ci en vain(28). C'est pourquoi les pasteurs doivent être attentifs à ce que dans l'ACTION liturgique, non seulement on observe les lois d'une célébration valide et licite, mais aussi à ce que les fidèles participent à celle-ci de façon consciente, active et fructueuse.
Normes tirées du caractère de la liturgie en tant qu'ACTION hiérarchique et communautaire SC 26 Les ACTIONs liturgiques ne sont pas des ACTIONs privées, mais des célébrations de l'Eglise, qui est "le sacrement de l'unité", c'est-à-dire le peuple saint réuni et organisé sous l'autorité des évêques.
C'est pourquoi elles appartiennent au Corps tout entier de l'Eglise, elles le manifestent et elles l'affectent ; mais elles atteignent chacun de ses membres, de façons diverse, selon la diversité des ordres, des fonctions, et de la PARTICIPATION effective.
SC 33 Par suite, en exécutant la restauration, on devra observer les normes qui suivent.
Harmonie des rites SC 34 Les rites manifesteront une noble simplicité, seront d'une brièveté remarquable et éviteront les répétitions inutiles ; ils seront adaptés à la capacité des fidèles et, en général, il n'y aura pas besoin de nombreuses explications pour les comprendre.
Bible, prédication et catéchèse liturgique SC 35 Pour qu'apparaisse clairement l'union intime du rite et de la parole dans la liturgie :
1. Dans les célébrations sacrées, on restaurera une lecture de la Sainte Ecriture plus abondante, plus variée et mieux adaptée.
2. Le moment le plus approprié pour le sermon, qui fait partie de l'ACTION liturgique pour autant que le rite le permet, sera marqué même dans les rubriques ; et on accomplira très fidèlement et exactement le ministère de la prédication. Celle-ci puisera en premier lieu à la source de la Sainte Ecriture et de la liturgie, puisqu'elle est l'annonce des merveilles de Dieu dans l'histoire du salut qui est le MYSTERE du Christ, lequel est toujours là présent et actif parmi nous, surtout dans les célébrations liturgiques.
3. En outre, la catéchèse plus directement liturgique sera inculquée de toutes les manières ; et, dans les rites eux-mêmes, on prévoira de brèves monitions si elles sont nécessaires ; elles seront dites par le prêtre ou par le ministre compétent, mais seulement aux moments les plus opportuns et dans les termes indiqués ou avec des parles équivalentes.
4. On favorisera la célébration sacrée de la parole de Dieu aux veilles des fêtes solennelles, à certaines féries de l'Avent et du Carême, ainsi que les dimanches et jours de fête, surtout dans les localités privées de prêtre: en ce cas, un diacre, ou quelqu'un d'autre délégué par l'évêque, dirigera la célébration.
PARTICIPATION active des fidèles SC 48 Aussi l'Eglise se soucie-t-elle d'obtenir que les fidèles n'assistent pas à ce MYSTERE de la foi comme des spectateurs étrangers et muets, mais que, le comprenant bien dans ses rites et ses prières, ils participent consciemment, pieusement et activement à l'ACTION sacrée, soient formés par la parole de Dieu, se restaurent à la table du Corps du Seigneur, rendent grâces à Dieu ; qu'offrant la victime sans tache, son seulement par les mains du prêtre, mais aussi ensemble avec lui, ils apprennent à s'offrir eux-mêmes et, de jour en jour, soient consommés, par la médiation du Christ(38),dans l'unité avec Dieu et entre eux pour que, finalement Dieu soit en tous.
CHAPITRE VI : LA MUSIQUE SACRE. Dignité de la musique sacrée. SC 112 La tradition musicale de l'Eglise universelle a créé un trésor d'une valeur inestimable qui l'emporte sur les autres arts, du fait surtout que, chant sacré lié aux paroles, il fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle.
Certes, le chant sacré a été exalté tant par la Sainte Ecriture que par les Pères et par les Pontifes romains ; ceux-ci à une époque récente, à la suite de saint Pie X, ont mis en lumière de façon plus précise la fonction ministérielle de la musique sacrée dans le service divin.
C'est pourquoi la musique sacrée sera d'autant plus sainte qu'elle sera en connexion plus étroite avec l'ACTION liturgique, en donnant à la prière une expression plus suave, en favorisant l'unanimité ou en rendant les rites sacrés plus solennels. Mais l'Eglise approuve toutes les formes d'art véritable, si elles sont dotées des qualités requises, et elle les admet dans le culte divin.
La liturgie solennelle SC 113 L'ACTION liturgique présente une forme plus noble lorsque les offices divins sont célébrés solennellement avec chant, que les ministres sacrés y interviennent et que le peuple y participe activement.
Quant à la langue à employer, on observera les prescriptions de l'art.36 ; pour la messe, de l'art. 54 ; pour les sacrements, de l'art.63 ; pour l'office divin, de l'art. 101.
SC 114 Le trésor de la musique sacrée sera conservé et cultivé avec la plus grande sollicitude. Les Scholae cantorum seront assidûment développées, surtout auprès des églises cathédrales ; cependant les évêques et les autres pasteurs veilleront avec zèle à ce que, dans n'importe quelle ACTION sacrée qui doit s'accomplir avec chant, toute l'assemblée des fidèles puisse assurer la PARTICIPATION active qui lui revient en propre, conformément aux articles 28 et 30.
formation liturgique.
Chant grégorien et polyphonie SC 116 L'Eglise reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c'est donc lui qui, dans les ACTIONs liturgiques, toutes choses égales d'ailleurs, doit occuper la première place.
Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus de la célébration des offices divins, pourvu qu'ils s'accordent avec l'esprit de l'ACTION liturgique, conformément à l'art. 30.
[6] SC N° 2. En effet, la liturgie, par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l'Eucharistie, "s'exerce l’œuvre de notre rédemption".
SC N° 5. Cette œuvre de la rédemption des hommes et de la parfaite glorification de Dieu, à quoi avaient préludé les grandes œuvre divines dans le peuple de l'Ancien Testament, le Christ Seigneur l'a accomplie principalement par le MYSTERE pascal de sa bienheureuse passion, de sa résurrection du séjour des morts et de sa glorieuse ascension ; MYSTERE pascal par lequel "en mourant il a détruit notre mort, et en ressuscitant il a restauré la vie"…
SC N° 6. …de même que le Christ fut envoyé par le Père, ainsi lui-même envoya ses apôtres, remplis de l'Esprit- Saint, non seulement pour que, prêchant l'Evangile à toute créature(14), ils annoncent que le Fils de Dieu, par sa mort et sa résurrection, nous a délivrés du pouvoir de Satan(15) ainsi que de la mort, et nous a transférés dans le royaume de son Père, mais aussi afin qu'ils exercent cette œuvre de salut qu'ils annonçaient, par le sacrifice et les sacrements autour desquels gravite toute la vie liturgique.
SC N° 7. Pour l'accomplissement d'une si grande œuvre, le Christ est toujours là auprès de son Eglise, surtout dans les ACTIONs liturgiques. Il est là présent dans le sacrifice de la messe, et dans la personne du ministre, "le même offrant maintenant par le ministère des prêtres, qui s'offrit alors lui-même sur la croix" et, au plus haut point, sous les espèces eucharistiques. Il est présent par sa vertu dans les sacrements au point que lorsque quelqu'un baptise, c'est le Christ lui-même qui baptise. Il est là présent dans sa parole, car c'est lui qui parle tandis qu'on lit dans l'Eglise les Saintes Ecritures. Enfin il est là présent lorsque l'Eglise prie et chante les psaumes, lui qui a promis : "Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d'eux" Mt 18,2O. Effectivement, pour l'accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s'associe toujours l'Eglise, son Epouse bien-aimée, qui l'invoque comme son Seigneur et qui passe par lui pour rendre son culte au Père éternel.
(…)
Par suite, toute célébration liturgique, en tant qu'œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l'Eglise, est l'ACTION sacrée par excellence dont nulle autre ACTION de l'Eglise ne eut atteindre l'efficacité au même titre et au même degré.
SC N° 86 Les prêtres adonnés au ministère pastoral acquitteront ces louanges des Heures avec d'autant plus de ferveur qu'ils seront plus vivement conscients d'avoir à mettre en pratique l'exhortation de saint Paul : "Priez sans relâche" 1Th 5,17 ; car le Seigneur seul peut assurer l'efficacité et le progrès de l'œuvre à laquelle ils travaillent, lui qui a dit : "Hors de moi, vous ne pouvez rien faire" Jn 15,5 ; c'est pourquoi les apôtres dirent en instituant les diacres : "Quant à nous, nous resterons assidus à la prière et au service de la parole" Ac 6,4
SC N° 102 Notre Mère la sainte Eglise estime qu'il lui appartient de célébrer l'œuvre salvifique de son divin Epoux par une commémoration sacrée, à jours fixes, tout au long de l'année… Et elle déploie tout le MYSTERE du Christ pendant le cycle de l'année, de l'Incarnation et la Nativité jusqu'à l'Ascension, jusqu'au jour de la Pentecôte, et jusqu'à l'attente de la bienheureuse espérance et de l'avènement du Seigneur.
Tout en célébrant ainsi les MYSTEREs de la Rédemption, elle ouvre aux fidèles les richesses des vertus et des mérites de son Seigneur ; de la sorte, ces MYSTEREs sont en quelque manière rendus présents tout au long du temps, les fidèles sont mis en contact avec eux et remplis par la grâce du salut.
103 En célébrant ce cycle annuel des MYSTEREs du Christ, la sainte Eglise vénère avec un particulier amour la bienheureuse Marie, mère de Dieu que est unie à son Fils dans l'œuvre salutaire par un lien indissoluble ; en Marie, l'Eglise admire et exalte le fruit le plus excellent de la Rédemption, et, comme dans une image très pure, elle contemple avec joie ce qu'elle- même désire et espère être tout entière.
[7] SC n° 23. Dans la célébration de la liturgie, la Sainte Ecriture a une importance extrême. C'est d'elle que sont tirés les textes qu'on lit et que l'homélie explique, ainsi que les psaumes que l'on chante ; c'est sous son inspiration et dans son élan que les prières, les oraisons et les hymnes liturgiques ont jailli, et c'est d'elle que les actions et les symboles reçoivent leur signification.
[8] Dans les évangiles, il apparaît seulement en Mc 4, 11 et dans les parallèles : Et il leur disait: "A vous le mystère du Royaume de Dieu a été donné; mais à ceux-là qui sont dehors tout arrive en paraboles, afin qu'ils aient beau regarder et ils ne voient pas, qu'ils aient beau entendre et ils ne comprennent pas, de peur qu'ils ne se convertissent et qu'il ne leur soit pardonné." Le mystère en question, c’est l’avènement du Royaume, conformément au dessein de Dieu attesté par les anciennes prophéties. (Jésus reprend ici un thème central des anciennes apocalypses juives) Son oeuvre à lui consiste à instaurer le Royaume ici-bas et à révéler en plénitude les secrets divins qui le concernent et qui étaient cachés depuis la fondation du monde (Mt 13, 35) Avec lui, la révélation, s’achève parce que les promesses s’accomplissent : le mystère du Royaume est présent ici bas en sa personne,
[9] Voir par exemple l’article « MYSTERE » du VTB. (Vocabulaire de théologie biblique).
[10] SC n° 5. Cette OEUVRE de la rédemption des hommes et de la parfaite glorification de Dieu, à quoi avaient préludé les grandes OEUVREs divines dans le peuple de l'Ancien Testament, le Christ Seigneur l'a accomplie principalement par le MYSTERE pascal de sa bienheureuse passion, de sa résurrection du séjour des morts et de sa glorieuse ascension ; MYSTERE pascal par lequel "en mourant il a détruit notre mort, et en ressuscitant il a restauré la vie"(12). Car c'est du côté du Christ endormi sur la croix qu'est né "l'admirable sacrement de l'Eglise tout entière"(13).
SC n° 6 : C'est pourquoi, de même que le Christ fut envoyé par le Père, ainsi lui-même envoya ses apôtres, remplis de l'Esprit- Saint, non seulement pour que, prêchant l'Evangile à toute créature(14), ils annoncent que le Fils de Dieu, par sa mort et sa résurrection, nous a délivrés du pouvoir de Satan(15) ainsi que de la mort, et nous a transférés dans le royaume de son Père, mais aussi afin qu'ils exercent cette OEUVRE de salut qu'ils annonçaient, par le sacrifice et les sacrements autour desquels gravite toute la vie liturgique. C'est ainsi que par le baptême les hommes sont greffés sur le MYSTERE pascal du Christ : morts avec lui, ensevelis avec lui, ressuscités avec lui(16) ; ils reçoivent l'esprit d'adoption des fils "dans lequel nous crions : Abba, Père" Rm 8,15, et ils deviennent ainsi ces vrais adorateurs que cherche le Père(17). Semblablement, chaque fois qu'ils mangent la Cène du Seigneur, ils annoncent sa mort jusqu'à ce qu'il vienne(18). C'est pourquoi le jour même de la Pentecôte où l'Eglise apparut au monde, "ceux qui accueillirent la parole" de Pierre "furent baptisés". "Et ils étaient assidus à l'enseignement des apôtres, à la communion fraternelle dans la frACTION du pain et aux prières ... louant Dieu et ayant la faveur de tout le peuple" Ac 2,41-47. Jamais, dans la suite, l'Eglise n'omit de se réunir pour célébrer le MYSTERE pascal ; en lisant "dans toutes les Ecritures ce qui le concernait" Lc 24,17, en célébrant l'Eucharistie dans laquelle "sont rendus présents la victoire et le triomphe de sa mort"(19) et en rendant en même temps grâces "à Dieu pour son don ineffable" 2Co 9,15 dans le Christ Jésus "pour la louange de sa gloire" Ep 1,12 par la vertu de l'Esprit-Saint.
SC n° 61. Valeur pastorale de la liturgie et sa relation avec le MYSTERE pascal
C'est pourquoi la liturgie des sacrements et des sacramentaux fait que, chez les fidèles bien disposés, presque tous les événements de la vie sont sanctifiés par la grâce divine qui découle du MYSTERE pascal de la passion, de la mort et de la résurrection du Christ ; car c'est de lui que tous les sacrements et sacramentaux tirent leur vertu ; et il n'est à peu près aucun usage honorable des choses matérielles qui ne puisse être dirigé vers cette fin : la sanctification de l'homme et la louange de Dieu.
SC n° 104 En outre, l'Eglise a introduit dans le cycle annuel les mémoires des martyrs et des autres saints qui, élevés à la perfection par la grâce multiforme de Dieu et ayant déjà obtenu possession du salut éternel, chantent à Dieu dans le ciel une louange parfaite et intercèdent pour nous. Dans les anniversaires des saints, l'Eglise proclame le MYSTERE pascal en ces saints qui ont souffert avec le Christ et sont glorifiés avec lui, et elle propose aux fidèles leurs exemples qui les attirent tous au Père par le Christ, et par leurs mérites elle obtient les bienfaits de Dieu.
SC n° 106 Revalorisation du dimanche L'Eglise célèbre le MYSTERE pascal, en vertu d'une Tradition apostolique qui remonte au jour même de la résurrection du Christ, chaque huitième jour, qui est nommé à bon droit le jour du Seigneur, ou dimanche. Ce jour-là, en effet, les fidèles doivent se rassembler pour que, entendant la parole de Dieu et participant à l'Eucharistie, ils se souviennent de la passion, de la résurrection et de la gloire du Seigneur Jésus, et rendent grâces à Dieu qui les "a régénérés pour une vivante espérance par la résurrection de Jésus- Christ d'entre les morts" 1P 1,3. Aussi, le jour dominical est-il le jour de fête primordial qu'il faut proposer et inculquer à la piété des fidèles, de sorte qu'il devienne aussi jour de joie et de cessation du travail. Les autres célébrations, à moins qu'elles ne soient véritablement de la plus haute importance, ne doivent pas l'emporter sur lui, car il est le fondement et le noya de toute l'année liturgique.
SC n° 107 Révision de l'année liturgique L'année liturgique sera révisée de telle sorte que, en gardant ou en restituant les coutumes et les disciplines traditionnelles attachées aux temps sacrés, en se conformant aux conditions de notre époque, on maintienne leur caractère natif pour nourrir comme in faut la piété des fidèles par la célébration des MYSTEREs de la Rédemption chrétienne, mais surtout du MYSTERE pascal. Les adaptations, selon les conditions locales, si elles étaient nécessaires, se feront conformément aux articles 39 et 40.
SC n° 108 On orientera les esprits des fidèles avant tout vers les fêtes du Seigneur, par lesquelles se célèbrent pendant l'année les MYSTEREs du salut. Par suite, le propre du temps recevra la place qui lui revient au- dessus des fêtes des saints, pour que le cycle entier des MYSTEREs du salut soit célébré comme il se doit.
SC n° 109. Le Carême Le double caractère du temps du Carême, à savoir que, surtout par la commémoration ou la préparation du baptême et par la pénitence, il invite plus instamment les fidèles à écouter la parole de Dieu et à vaquer à la prière, et les dispose ainsi à célébrer le MYSTERE pascal, ce double caractère, aussi bien dans la liturgie que dans la catéchèse liturgique, sera mis plus pleinement en lumière.
[11] Au sujet du mot « Amen », voir par exemple CEC n° 1061 – 1065.
[12] D’autres citations du concile sur la PARTICIPATION.
SC n° 19 Les pasteurs d'âmes poursuivront avec zèle et patience la formation liturgique et aussi la participation active des fidèles, intérieure et extérieure, proportionnée à leur âge, leur condition, leur genre de vie et leur degré de culture religieuse ; ils acquitteront ainsi une des principales fonctions du fidèle dispensateur des mystères de Dieu ; et en cette matière, ils ne conduiront pas leur troupeau par la parole seulement, mais aussi par l'exemple.
SC n° 26 Les actions liturgiques ne sont pas des actions privées, mais des célébrations de l'Eglise, qui est "le sacrement de l'unité", c'est-à-dire le peuple saint réuni et organisé sous l'autorité des évêques.
C'est pourquoi elles appartiennent au Corps tout entier de l'Eglise, elles le manifestent et elles l'affectent ; mais elles atteignent chacun de ses membres, de façons diverses, selon la diversité des ordres, des fonctions, et de la participation effective.
SC n° 27 Chaque fois que les rites, selon la nature propre de chacun, comportent une célébration commune avec fréquentation et participation active des fidèles, on soulignera que celle-ci, dans la mesure du possible, doit l'emporter sur leur célébration individuelle et quasi privée.
Ceci vaut surtout pour la célébration de la messe (bien que la messe garde toujours sa nature publique et sociale), et pour l'administration des sacrements.
SC n° 30 Pour promouvoir la participation active, on favorisera les acclamations du peuple, les réponses, le chant des psaumes, les antiennes, les cantiques et aussi les actions ou gestes et les attitudes corporelles. On observera aussi en son temps un silence sacré.
SC n° 31 Dans la révision des livres liturgiques, on veillera attentivement à ce que les rubriques prévoient aussi le rôle des fidèles.
[13] 1Timothée 2,4: lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
[14] Hébreux 1,1: Après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé jadis aux Pères par les prophètes, Dieu,
[15] 1Timothée 2,5: Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même,
[16] Marc 16,15:Et il leur dit: "Allez dans le monde entier, proclamez l'Evangile à toute la création.
[17] Actes 26,18: pour leur ouvrir les yeux, afin qu'elles reviennent des ténèbres à la lumière et de l'empire de Satan à Dieu, et qu'elles obtiennent, par la foi en moi, la rémission de leurs péchés et une part d'héritage avec les sanctifiés.
[18] Romains 6,4: Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle.
2Timothée 2,11: Elle est sûre cette parole: Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons.
Ephésiens 2,6: avec lui Il nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux, dans le Christ Jésus.
Colossiens 3,1: Du moment donc que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d'en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu.
[19] Romains 8,15: Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier: Abba! Père!
[20] Jean 4,23: Mais l'heure vient -- et c'est maintenant -- où les véritables adorateurs adoreront le Père dans l'esprit et la vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père.
[21] 1Corinthiens 11,26: Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
[22] Actes 2,41: Eux donc, accueillant sa parole, se firent baptiser. Il s'adjoignit ce jour-là environ 3.000 âmes. Ils se montraient assidus à l'enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La crainte s'emparait de tous les esprits: nombreux étaient les prodiges et signes accomplis par les apôtres. Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et en partageaient le prix entre tous selon les besoins de chacun. Jour après jour, d'un seul coeur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de coeur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Et chaque jour, le Seigneur adjoignait à la communauté ceux qui seraient sauvés.
[23] Luc 24,17: Il Leur dit: "Quels sont donc ces propos que vous échangez en marchant?" Et ils s'arrêtèrent, le visage sombre.
[24] 2Corinthiens 9,15: Grâces soient à Dieu pour son ineffable don!
[25] Ephésiens 1,12: pour être, à la louange de sa gloire, ceux qui ont par avance espéré dans le Christ.
[26] Apocalypse 21,2: Et je vis la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, de chez Dieu; elle s'est faite belle, comme une jeune mariée parée pour son époux.
Colossiens 3,1: Du moment donc que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d'en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu.
Hébreux 8,2: ministre du sanctuaire et de la Tente, la vraie, celle que le Seigneur, non un homme, a dressée.
[27] Philippiens 3,20: Pour nous, notre cité se trouve dans les cieux, d'où nous attendons ardemment, comme sauveur, le Seigneur Jésus Christ,
Colossiens 3,4: quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui pleins de gloire.
[28] Romains 10,14: Mais comment l'invoquer sans d'abord croire en lui? Et comment croire sans d'abord l'entendre? Et comment entendre sans prédicateur? Et comment prêcher sans être d'abord envoyé? Selon le mot de l'Ecriture: Qu'ils sont beaux les pieds des messagers de bonnes nouvelles!
[29] Jean 17,3: Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.
Luc 24,27: Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.
[30] Matthieu 28,20: et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde."
[31] 2Corinthiens 6,1: Et puisque nous sommes ses coopérateurs, nous vous exhortons encore à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu.
[32] Matthieu 6,6: Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et prie ton Père qui est là, dans le secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
[33] 1Thessaloniciens 5,17: Priez sans cesse.
[34] 2Corinthiens 4,10 - 11: Nous portons partout et toujours en notre corps les souffrances de mort de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps. Quoique vivants en effet, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre chair mortelle.

Préambule : La place de la liturgie dans la vie et la mission de l'Eglise

SAMEDI 24 novembre 07

9 h 00 : Prière de l’office de tierce.

Introduction sur le parcours et la pédagogie retenue. Les objectifs que je me suis fixés.
1. Accepter de rentrer dans un vrai « travail », la pénibilité de la réflexion et de la formation… La formation sera comme de l’eau sur les ailes d’un canard, si chacun ne s’implique personnellement, en portant ses questions, ses préoccupations. Accepter de ne pas avoir de recettes, mais de creuser les questions, de voir qu’est-ce qui est en jeu dans nos pratiques liturgiques, de notre foi, de l’Eglise, de notre « représentation » de Dieu, du monde, de Jésus… ?
2. Une dimension interactive, qui tienne compte des attentes et des besoins des personnes, qui permette aussi à ceux qui suivent la formation de s’exprimer, d’apporter vos expériences.
3. Une formation qui ne soit pas que théorique, mais pratique. Faire une prière universelle, (porter les documents)
4. Un lieu de relecture des pratiques liturgiques. Un lieu de discernement : où se situent les difficultés rencontrées en liturgie ? C’est de la faute de l’église, c’est de la faute du prêtre, c’est de la faute des catéchistes …
5. L’objet que nous allons regarder, étudier, est l’eucharistie et l’assemblée dominicale dans ses différentes composantes. Il y a une certaine logique dans le plan des interventions. Elles ne sont pas prêtes, toutes faites, sauf pour ce matin, car je souhaite connaître les besoins, les attentes, vos attentes. J’ai retenu 6 thèmes pour 6 samedis matin.
a. Samedi 24 novembre 2007. La place de la liturgie dans la vie et la mission de l'Eglise.
Qu’est-ce que la liturgie ? Quel est le sens de cette action ? Qui sont les différents acteurs de cette action ? Pourquoi célébrer ?
b. Samedi 15 décembre 2007. Des lieux pour célébrer. Quels sont les lieux de la célébration ? Célébrer en un lieu, qu’est-ce que ça signifie ? Comment habitons-nous ces lieux ?
c. Samedi 12 janvier 2008. Des temps pour célébrer. Quel est le sens du temps liturgique ? Les temps et les rythmes de la liturgie. Création et répétitivité en liturgie. La durée de la liturgie. La place du silence.
d. Samedi 23 février 2008. Proclamer la Parole. Entrer dans l’intelligence de la Parole de Dieu proclamée dans la liturgie. Quel est le sens de cette proclamation ? Comment permettre à cette parole de résonner dans les cœurs des fidèles ?
e. Samedi 23 février 2008. Célébrer l’eucharistie. Entrer dans l’intelligence de la liturgie eucharistique dans ses différentes parties. Comment vivre la présentation des dons ? D’où viennent ces paroles et ces gestes que fait le prêtre à la suite du Christ et au nom de l’Eglise ? Vivre la communion comme une rencontre avec le Christ pour l’édification de son Corps qui est l’Eglise.
f. Samedi 19 avril 2008. L’art de célébrer. Quel est le sens et l’esprit des normes liturgiques ? Comment bien célébrer dans la fidélité au Christ et à l’Eglise ? Que signifie « la participation pleine, fructueuse et active » demandée par le Concile Vatican II ?

Le programme de la matinée

Une intervention de ma part
Un temps de partage en carrefour, autour du questionnaire.
Un temps de remontée et de questions réponses.

Peut-être faudra-t-il prévoir une pause ?

Présentation de la bibliographie fournie

jeudi 22 novembre 2007

Bibliographie non exhaustive

1. Les livres liturgiques pour préparer et célébrer la liturgie eucharistique dominicale


a) Missel romain (19 mars 1978) Desclée-Mame 1978.
Pour célébrer la messe (la Présentation générale du Missel romain) C.L.D. 1990
http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccdds/documents/rc_con_ccdds_doc_20030317_ordinamento-messale_fr.html

b) Lectionnaire pour les messes du dimanche (6 janvier 1980) Desclée-Mame 1980.
Parole de Dieu et Année liturgique (Présentation générale du lectionnaire liturgique et Normes universelles de l’année liturgique et du calendrier) C.L.D. 1998, 143 p.
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/e5g.htm

c) Normes universelles de l’année liturgique
http://www.ceremoniaire.net/depuis1969/missel_2002/nual_2.html

Prions en Eglise et Magnificat sont des outils précieux, mais ne sont pas des livres liturgiques.

2. Sources
a. Vatican II, Constitution "Sacrosanctum concilium" sur la sainte liturgie
, 4 décembre 1963.

b. Catéchisme de l’Eglise catholique : 2° partie : la célébration du mystère chrétien (n° 1066 à 1419) http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_INDEX.HTM

c. Jean-Paul II, Lettre apostolique Vicecimus quintus annus, pour le 25° anniversaire de la constitution Sacrosanctum Concilium. http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/apost_letters/documents/hf_jp-ii_apl_04121988_vicesimus-quintus-annus_fr.html

d. Jean-Paul II, Lettre apostolique Spiritus et Sponsa, pour le 40° anniversaire de la constitution Sacrosanctum Concilium. http://www.vatican.net/holy_father/john_paul_ii/apost_letters/documents/hf_jp-ii_apl_20031204_sacra-liturgia_fr.html

e. Benoît XVI, exhortation apostolique sacramentum caritatis, sur l’eucharistie, source et somment de la vie et de la mission de l’Eglise. http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/apost_exhortations/documents/hf_ben-xvi_exh_20070222_sacramentum-caritatis_fr.html

3. Outils de travail pour la pastorale liturgique


a. Les guides célébrer du CNPL
CNPL. L'art de célébrer - Guide pastoral, véritable guide pour l'art de mettre en oeuvre le trésor que l'Eglise nous donne,
CNPL. L'art de célébrer - aide mémoire pour les animateurs, fournit des points d'attention pratique pour tous les animateurs de liturgie.

b. Un unique site internet, celui du service national de pastorale liturgique et sacramentelle :
http://www.liturgiecatholique.fr/

c. Une revue : la revue « célébrer » : http://www.liturgiecatholique.fr/-Celebrer-.html

4. Pour aller plus loin

A.G. Martimort, Dir. L'Église en prière, Tome II. L'eucharistie, 288 p. Un livre de référence sur l'histoire et la théologie de la liturgie et des sacrements.


J. Gelineau, Dir. Dans vos assemblées (Desclée 1998, 678 p. ) Un autre livre de référence sur la signification et la mise en oeuvre pastorale des sacrements et de la liturgie.


Exultet. Encyclopédie pratique de la liturgie (Bayard 2000, 377 p.) Outil au service des animateurs liturgiques.


Dictionnaire encyclopédique de la liturgie, éd. Brepols, 1 et 2,1992


OURY, Dom G., La messe romaine et le peuple de Dieu dans l’histoire, Solesmes 1981.


METZGER M., Histoire de la liturgie. Les grandes étapes (DDB 1994, coll. Petite Encyclopédie du Christianisme, 226 p.)


DE CLERCK P., L’intelligence de la liturgie, Paris, Cerf, 1995


CASSINGENA TREVEDY F., Te igitur, éd. Ad Solem, 2007

Destinataires et présentation de la formation

PREPARATION ET ANIMATION DE l'EUCHARISTIE ET DES ASSEMBLEES DOMINICALES

Les destinataires
Les différents acteurs de la liturgie dominicale. Prêtres, diacres, membres des équipes liturgiques, sacristains, fleuristes…

Présentation de la formation
La formation reprendra les fondamentaux concernant la liturgie eucharistique issue de la réforme du concile Vatican II. Elle comprendra une partie didactique et une partie plus pratique (échanges, relectures, initiations aux outils pédagogiques…) au service des différents acteurs de la liturgie dominicale.

Programme de la formation liturgique sur 6 samedis matin

Samedi 24 novembre 2007. La place de la liturgie dans la vie et la mission de l'Eglise.
Qu’est-ce que la liturgie ? Quel est le sens de cette action ? Qui sont les différents acteurs de cette action ? Pourquoi célébrer ?

Samedi 15 décembre 2007. Des lieux pour célébrer.
Quels sont les lieux de la célébration ? Célébrer en un lieu, qu’est-ce que ça signifie ? Comment habitons-nous ces lieux ?

Samedi 12 janvier 2008. Des temps pour célébrer.
Quel est le sens du temps liturgique ? Les temps et les rythmes de la liturgie.Samedi 23 février 2008. Proclamer la Parole.Entrer dans l’intelligence de la Parole de Dieu proclamée dans la liturgie. Quel est le sens de cette proclamation ? Comment permettre à cette parole de résonner dans les cœurs des fidèles ?

Samedi 23 février 2008. Célébrer l’eucharistie.
Entrer dans l’intelligence de la liturgie eucharistique dans ses différentes parties. Comment vivre la présentation des dons ? D’où viennent ces paroles et ces gestes que fait le prêtre à la suite du Christ et au nom de l’Eglise ? Vivre la communion comme une rencontre avec le Christ pour l’édification de son Corps qui est l’Eglise.

Samedi 19 avril 2008. L’art de célébrer.
Quel est le sens et l’esprit des normes liturgiques ? Comment bien célébrer dans la fidélité au Christ et à l’Eglise ? Que signifie « la participation pleine, fructueuse et active » demandée par le Concile Vatican II ?

Ce blog est au service de ceux qui cherchent entrer plus avant dans l'intelligence de la liturgie

On y trouve quelques causeries faites ici ou là ainsi que des textes, des références...
Il est tout à fait irrégulier dans ses contributions.
On peut chercher et trouver d'excellentes contribution sur le portail du Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle : http://www.liturgiecatholique.fr/ ou bien sur les liens de ce blog ; liens variés...

Abbé Pierre Deprecq

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Quel est le sens de la liturgie? de la bénédiction? de l'encensement? des sacrements? Que signifient les gestes du prêtre ? ...
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